Quatrième de couverture:
"Une presqu'île qui s'avance sur l'Océan, on y devine le Médoc venteux et ensoleillé de tous les derniers livres d'Éric Holder. L'intérieur de la presqu'île est boisé. Dans une grange au milieu de la végétation épaisse, Antoine a installé sa bouquinerie. L'endroit est quasi introuvable, et, sans l'intervention d'une mystérieuse madame Wong, le libraire crèverait de faim.
Antoine paraît heureux dans sa tanière. Il caresse ses spécimens, les habille de papier cristal, nourrit ses chats, s'interroge sur un voleur qui lui chaparde des livres, toujours du même auteur. C'est alors que déboule la blonde Lorraine, une conteuse professionnelle qui tourne de ville en ville. Antoine est vieux, aime se coucher à heure fixe : la belle n'a pas sommeil. Ce sera donc l'histoire d'une idylle saisonnière..."
Extrait:
"Tout ce que nous avons vécu ensemble, j'ai l'impression de l'avoir rêvé. Ou bien tout a eu lieu sur une autre planète. C'était fabuleux. Avec toi, j'ai découvert beaucoup de force en moi, des choses que j'ignorais. Tu m'en a appris d'autres. (...) Chaque rencontre est unique, elle ne se passe qu'à deux. Il y en a de petites, il y en a de grandes...La nôtre ne ressemble
à aucune autre. Je lui garde un coin spécial où elle me tiendra chaud, où je pourrai me réchauffer, d'accord ?" (p. 207-208)
Mes impressions:
N'ayant jamais lu cet auteur, c'est la couverture du livre qui m'a attirée.
Celle-ci résume bien le récit : des piles de vieux livres, entassés jusqu'au plafond qui m'ont fait pensé à une librairie qui est à 30 kms de chez moi, une porte ouverte sur la forêt, un ciel bleu; des livres des arbres..... il ne manque qu'un joli banc!
Mais il y a aussi des personnages: Antoine, bouquiniste la soixantaine contemplatif et solitaire amoureux des livres; Lorraine, jeune conteuse professionnelle originale; Marco garde champêtre comme il n'en existe plus; Marie la boulangère, la confidente; Jonas, l'homme des bois.
Et puis une ambiance feutrée qui apporte la paix, des silences pour méditer, un monde populaire et marginal car rural qui nous ferait envie dans ce monde un peu fou.
Un roman court, plaisant, tranquille dans lequel chacun tente d'oublier ses blessures...