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autobiographie

Valse Russe de Nicolas DELESALLE

Valse russe par Delesalle

   

    Ce récit autobiographique nous emmène au cœur de la guerre , dans un pays "mis à feu et à sang par les fils des ancêtres de l'auteur"..

     L'auteur est journaliste et grand reporter à Paris Match. De père Chilien, Nicolas DELESALLE est russe par sa mère, Anne KANJOUNZEFF, née à Paris de parents russes qui ont fui à la révolution de 1917.

   Dans ce récit, l'auteur évoque ses visites avec sa mère en Russie en tant qu'adolescent, une mère professeur de Russe très proche de la culture russe et témoigne de ses reportages en Ukraine.

     Pour lui, tout a basculé avec l'attaque de Poutine en février 2022; car il s'est retrouvé sur le terrain en tant que grand reporter. Toutes ses certitudes, tout son amour de la Russie, sa fierté de ses racines russes; tout cela s'écroule de façon tragique...

    Difficile d'éprouver autant de respect pour son pays d'origine (côté maternel) dans le contexte actuel.

    

 

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Même le bruit de la nuit a changé de Violette d'URZO

 

      Elle a pour parents Inès de la Fressange, grande figure de la mode française, et Luigi d’Urso, marchand d’art mort d’une crise cardiaque en 2006. À 23 ans seulement, elle signe son premier roman, inspiré de sa propre histoire. Deuil interminable et secrets de famille font la trame du récit, tissé comme une enquête sur les traces de l’être aimé.

    Si son père décédé alors qu'elle avait 6 ans reste très présent à son esprit et si elle l'idolâtre, ce père reste un personnage méconnu dont l'image donnée par sa mère et ses soeurs est moins glorieuse que ses souvenirs.

    Alors Anna part faire un road trip en Italie en quête de ses origine; et au travers de rencontres de connaissances, d'amis, de professeurs et de collègues de son père Anna va découvrir ce père quasi inconnu d'elle. 

     Par cette quête Anna va souffrir mais aussi grandir et se reconstruire. 

     Un roman Autobiographique, initiatique sur le deuil, l'amour et la recherche d'identité.

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Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de MARIA LARREA

 

       Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent est le premier roman de Maria Larrea qui a vu le jour à Bilbao en 1979. Réalisatrice et scénariste française, elle a grandi à Paris où elle a suivi des études de cinéma à la Fémis, la prestigieuse École nationale supérieure des métiers de l´image et du son.

       Dans ses débuts littéraires, Maria Larrea a puisé son inspiration dans ses origines espagnoles. Les lecteurs les plus jeunes ignorent peut être ce qu´était autrefois la vie du peuple espagnol qui, après la Guerre Civile (1936-1939), a vécu l´intolérance et la misère sous la férule d´un dictateur, Francisco Franco, qui a mis tout un pays en coupe réglée. Nombre d´Espagnols sont partis en France ou ailleurs pour échapper soit à la faim soit aux persécutions politiques. 

       Dans l´histoire racontée par la narratrice tout commence en 1943 lorsqu´une prostituée obèse de Bilbao, Josefa, donne vie à un garçon, Julian, qu´elle confie aux jésuites. Plus tard, en Galice, Dolores accouche d´une fille, Victoria, qu´elle ne peut pas élever et qu´elle abandonne aux sœurs d´un couvent. Un jour, les deux orphelins, Julian et Victoria (femme d´une rare beauté), se rencontrent, se marient et partent à Paris.

       Dans la ville lumière, la Galicienne devient femme de ménage et le Basque gardien du théâtre de la Michodière. 

 

       Une autobiographie qui pose le problème de l'adoption, des parents biologiques et des parents adoptifs. Un roman facile à lire, agréable dont le thème est traité en toute franchise

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Le parfum des fleurs la nuit de Leïla SLIMANI

      A la demande de son éditrice, Leila Slimani accepte de passer toute une nuit enfermée, seule dans la douane de mer, ancien bâtiment transformé en musée d'art moderne. A la suite de cette nuit, Leila Slimani décrira cette expérience personnelle...

     Une nuit d'introspection qui permet à l'auteure de parler d'elle, de son métier d'écrivain, de partager ses méditations et  ses réflexions sur la nature humaine, ses rêveries, ses souvenirs d'enfance. Elle fait de nombreuses références à son père qui fut incarcéré et mourut trop tôt.

     Ses souvenirs sont tous chargés d'émotions qui permettent de dévoiler ses sentiments, ses idées, ses inquiétudes comme lorsque enfant elle respirait la douce odeur du galant de nuit.

     Elle explique sa double appartenance culturelle, dévoilant les avantages et les barrages de cette culture plurielle.

    Ce récit foisonne de références culturelles, de voyages.

    Un récit très intéressant qui nous permet de mieux connaître cette auteure impliquée, intelligente dont l'écriture est magnifique. Un petit bijou!!!

    

Seule à l'intérieur de la Punta della Dogana à Venise

 

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Une déchirure dans le ciel de Jeanine CUMMINS

       

Récit autobiographique d'une affaire de meurtre et de ses suites

       Quatrième de couverture:  Un soir d’avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux sœurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l’Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis.
         Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l’autre rive. Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Seul Tom s'en réchappera...

         Tom n'est autre que le frère de l'auteur qui relate les faits et montre les effets dévastateurs sur les victimes et leur famille. Une longue épreuve les attend...

     Tout au long de ce récit, nous suivons le combat de Tom et ses difficultés à vivre avec ce poids de culpabiblité. La famille restera unie et fidèle à leurs chères disparues.

     L'auteur n'hésite pas à dénoncer des méthodes d'enquête peu orthodoxes. Elle insiste sur la mentalité des journalistes friands de meurtres, sur une justice pas toujours objective, sur la peine de mort en application. Elle met en avant une société américaine très particulière.

     L'auteur a voulu également démontrer que dans ce genre d'histoire de meurtres, nous avons tendance à oublier les victimes laissant la place aux recherches du meurtrier et aux questions: qui? pourquoi? L'être humain est fasciné par le meurtre et la violence...

 

L'Old Chain of Rocks Bridge 

          Ce livre me fait penser à "Laetitia ou la fin des hommes " de Ivan JABLONKA dans lequel l'auteur réhabilite Laetitia qui a été oubliée et dont on a peu parlé, alors que son meurtrier faisait le une de la presse...

 

 

 

 

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La carte postale de Anne BEREST

   

          En janvier 2003, Leila, la mère de l'auteure reçoit une carte postale de l'Opéra de Paris. Seuls quatre prénoms y sont inscrits: Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. L'expéditeur est inconnu et Anne Berest va s'évertuer à retrouver cette personne anonyme et à décrypter le contenu énigmatique de cette carte. Se faisant elle va reconstituer la biographie de sa famille  .

         L'auteur va découvrir que ces quatre personnages sont décédés en déportation et de fil en aiguille, grâce aux conseils d'un enquêteur et à l'aide de sa mère, l'histoire dramatique de ce XXème siècle va être relatée.

        Un judicieux parallèle est fait entre le passé de cette famille juive et le présent car la fille de l'auteur âgée de quelques années rapporte à sa maman un propos antisémite qu'on lui a dit à l'école et qu'elle ne comprend pas. Cela va renforcer chez Anne Berest le désir de connaître son passé. Cela pose également la question de l'identité juive et des réactions qui peuvent encore exister à ce sujet de nos jours.

        L'histoire est captivante et le témoignage émouvant car les faits historiques touchent des personnes ayant existées et largement décrites par l'auteur. Des personnages auxquels on s'attache. Mais cela est fait sans pathos inutile, les faits racontés au présent suffisent à émouvoir le lecteur.

         L'auteur a eu quelques difficultés à reconstituer son histoire car la judéité a été passée sous silence après la guerre dans cette famille mais certainement dans beaucoup d'autres.

        L'auteur insiste sur le fait qu'il faut dire les choses pour ne pas les oublier mais aussi pour s'en libérer.

        Ce titre fait parti de la sélection au prix Goncourt.

 

 

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Memorial Drive de Natasha TRETHEWEY

 

           Le nom de Natasha Trethewey ne me parlait pas du tout. C'es mon libraire qui m'a proposé cette lecture que je ne regrette pas.

           Trente-cinq ans après la mort violente de sa mère à Atlanta, l'écrivaine qui s'était juré de ne jamais y revenir, s'y retrouve pourtant pour des raisons professionnelles.
Evitant jusqu'à Memorial Drive, l'autoroute qu'elle empruntait pour se rendre à la maison où elle vivait avec sa mère, elle tombe pourtant un jour, par hasard dans un restaurant, sur un procureur-adjoint qui se souvient d'elle et va lui remettre des cartons d'archives autrement vouées à être détruites. Le début d'une quête douloureuse et d'une longue rédemption pour Natasha Trethewey, qu'elle raconte dans Memorial Drive, publié le 19 août 2021 aux éditions de l'Olivier.


           A l'aube de la cinquantaine et trente ans après le drame,Natasha Trethewey revêt les traits de la petite fille qu'elle était, née d'un mariage mixte entourée d'amour puis d'adolescente atrocement meurtrie pour raconter les années passées auprès de sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough sauvagement assassinée par son deuxième ex époux le 5 juin 1985.


            Natasha Trethewey a obtenu le Prix Pulitzer en 2006; Elle est écrivaine et poétesse de renom aux Etats-Unis. Elle est métisse par sa mère. 

   « Quand j’ai quitté Atlanta en jurant de ne jamais y revenir, j’ai emporté ce que j’avais cultivé durant toutes ces années : l’évitement muet de mon passé, le silence et l’amnésie choisie, enfouis comme une racine au plus profond de moi. »

      Extrait: Elle savait aussi qu'en tant qu'enfant métisse - à mi chemin entre eux deux -, je serai au bout du compte seule dans ce voyage pour comprendre qui j'étais, quelle était ma place dans le monde, tout en portant les fardeaux invisibles de l'histoire, à cheval sur la métaphore. Elle savait aussi qu'on se servirait du langage pour me nommer donc tenter de me limiter - bâtarde, mulâtresse, métisse, négresse - et que, comme avec la mule, cela m'entraverait et m'éperonnerait. Ma mère voulait juste que cela ne me détruise pas.(p52)

             Une écriture agréable et profonde

             Un amour posthume

             Un magnifique hommage

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Un crime sans importance de Irène FRAIN

 

      Ce récit biographique relate le meurtre survenu dans la famille de l'auteure.

     Sa soeur a été attaquée dans sa villa à l'âge de 79 ans et est morte quelques semaines plus tard de ses blessures après un coma. L'enquête est restée sans suite car la police a déclaré qu'il s'agissait d'un cambriolage. Et le fait que la victime soit décédée plusieurs jours après les faits retarde voir annule toute enquête.

      Or Irène Frain veut savoir et le fait qu'elle soit écrivain ne plaît pas à sa famille qui ne l'a prévenue de ce crime que plusieurs jours après l'agression.

     Irène Frain s'est sentie emmurée dans le silence de la famille, de la police mais également de la justice. A ce jour l'auteure s'est portée partie civile pour obliger la justice de rouvrir ce dossier. L'auteur a besoin d'expliquer le sang versé.

     Après une année d'attente, le silence devient insupportable et Irène Frain décide d'utiliser sa plume pour dévoiler ses sentiments et faire sortir sa famille du silence.

     Par le biais de ce livre l'auteure comprend que le rejet de sa mère, sa haine envers sa fille s'est transmis dans la famille. Heureusement, dans un interview l'auteur déclare que l'écriture de ce livre l'a apaisée.

     J'ai découvert Irène Frain avec Le Nabab en 1982, puis Secret de famille, Devi, Les naufragés de l'île Tromelin, La forêt de 29 et enfin Je te suivrai en Sibérie. Ce sont tous de magnifiques romans ou récits romanesques.

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La blessure de Jean-Baptiste NAUDET

 

              Ce premier roman est l'autobiographie de Jean-Baptiste Naudet,  reporter de guerre.

               Lorsqu'il découvre la correspondance entre sa mère, Danielle et un jeune sergent Robert, son fiancé; il comprend pour quelle raison sa mère était si dépressive, pour quelle raison il a choisi d'être correspondant de guerre et surtout pourquoi il a du faire plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Il tente par ce récit de se libérer de son destin et de guérir de ses propres blessures.

               Danielle s'est fiancée à Robert son amoureux lorsque celui-ci a été appelé en Algérie. Alors qu'il part 3 jours en expédition et est tué par un jeune Kabyle. Danielle est dévasté par cette disparition et va épouser Gilles, leur meilleur ami commun par dépit.

               Agressive et dépressive, Danielle se suicide lorsque ses 3 enfants quittent le nid. Mais ni Jean-Baptiste, ni Gilles ne comprennent les raisons de ce  désastre. C'est à la lecture de la correspondance que l'auteur comprend sa mère qui n'a jamais rien dit ainsi que les raisons de ses propres séjours en hôpital psychiatrique.

              Dans un langage cru et très réaliste, l'auteur alterne entre les échanges épistolaires de sa mère et de Robert et la dure réalité de cette guerre meurtrière.

 

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La part du Sarrazin de Magyd CHERFI

 

      L'auteur Magyd Cherfi est né à Toulouse de parents algériens. Il est chanteur dans le groupe Zedda. C'est dans un langage mixte que Magyd s'adresse à nous et dévoile sa vie. Sa prose reflète sa réussite au bac A5, tout en écrivant rebeu!  Un mélange qui passe bien et qui permet au lecteur de ne pas oublier qui est l'auteur.

      Après avoir écrit "la part du Gaulois" (que je vais devoir lire...) dans ce 2ème écrit Magyd Cherfi relate sa vie toulousaine avec sa famille, ses potes, son groupe musical, ses amours. Bien qu'il ait la volonté de rejeter ses origines algériennes, l'auteur démontre à quel point il est difficile pour un enfant issu de l'immigration de faire sa place et de devenir un "vrai français". ! Le poids de la religion et des représentations étant omniprésent....

       Un témoignage intéressant. Des sentiments contradictoires qui sont tellement bien décrits que nous les comprenons, voire nous compatissons.

      Un bon livre de chez Actes Sud à lire !

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