Pauline et Clémence sont deux sœurs, elles vivent à La réunion dans une famille miséreuse. La mère est hospitalisée, le père se tue au travail dans les champs de canne à sucre.
Un jour, elles sont emmenées par un service social, les parents ont signé d'une empreinte de leur pouce un document permettant à ce service de placer leurs enfants dans une bonne famille, promettant aux parents qu'ils verront régulièrement leurs filles.
Elles arrivent sur le continent, dans la Creuse, en hiver et sont séparées. Chacune est recueillie dans une famille afin de pallier la désertification des campagnes et une natalité trop forte sur l'île.
C'est l'histoire de ses deux vies déchirées qui nous est contée et que je vous laisserai découvrir.
Un très beau roman bien écrit dont le rythme soutenu fait que l'on ne lâche pas cette histoire surprenante car passée sous silence...
Ce roman historique très bien documenté dénonce "la politique menée à cette époque comme étant une faute car elle a aggravé dans bien des cas la détresse d'enfants qu'elle souhaitait aider" dixit notre président de la République actuel.
Résumé: A la mort de Moïse, son fils découvre trois carnets dans une malle du grenier de la maison familiale. Ces carnets renferment toute la vie de ce grand-père adressée à une dénommée Anne-Lyse. A la lecture des pages, le fils de Moïse, Denis s'interroge et sombre dans une profonde mélancolie. Il confie les carnets à son fils Jean qui va tenter de sortir son père de la morosité dans laquelle il est tombé en élucidant le mystère que cachent ces lettres.
Qui est Anne-Lyse Schmitt? Qui était-elle pour Moïse?
Qui était ce grand père taiseux et taciturne?
Les lettres dévoilent une vie bouleversante par ses drames, ses secrets, ses sacrifices, ses non-dits mais aussi ses bonheurs et son amour.
Une épopée familiale qui rassemble 3 générations.
Une histoire qui est un mélange d'histoires (je m'y suis parfois un peu perdue) essentiellement de rencontres et d'amours, des personnages attachants, une lecture agréable.
Un thème qui fait réfléchir: A nos dépens on peut s'oublier pour un être qui nous est cher....
Une histoire vraie puisque L'auteur Baptiste Beaulieu est toujours à la recherche de cette Anne-Lyse qui devrait être encore en vie à ce jour.
Je vous conseille de visiter le blog : "Alors voilà" de Baptiste Beaulieu et d'écouter ses chroniques sur France Inter "Grand bien vous fasse".Mais aussi de lire "La balade de l'enfant gris"
"Une humanité qui se retrouve dans ses romans, bouleversants de justesse et de poésie" Le Monde
Un récit tiré d'une histoire vraie dramatique, étonnante et poignante.
Bakhita est née au Darfour vers 1869. Enfant, elle est enlevée et vendue à des négriers musulmans, elle subit violences et soumissions. Marches forcées, coups, humiliations, tortures sont le monde des esclaves dans lequel Bakhita est entrée.
Après 6 années de malheur, elle sera achetée pour la 5ème fois. mais cette fois-ci par un italien, consul à Khartum qui sera son sauveur.
Bakhita a tout perdu, son nom, sa langue, son village, lui reste sa beauté ... « Elle ne sait pas comment elle s'appelle. Elle ne sait pas dans quelle langue sont ses rêves. Elle se souvient de mots en arabe, en turc, en italien, et elle parle quelques dialectes. Plusieurs viennent du Soudan, un autre de Vénétie. Les gens disent : « un mélange ». » P 13
...et son incroyable volonté de vivre, son obstination à faire le bien.
Véronique OLMI relate avec talent la vie d’une esclave devenue une religieuse vénérée en Italie, canonisée en 2000.
TIRE de WIKIPEDIA: Issue d'une famille composée de quatre sœurs et de trois frères, elle n'a que cinq ans lorsque sa sœur Kishmet est enlevée sous ses yeux par des trafiquants d'esclaves en 1874. À son tour, alors qu'elle avait près de 9 ans, elle est la victime de négriers musulmans qui la vendent et la revendent plusieurs fois, sur les marchés d' El Obeid et de Khartoum, en lui infligeant de mauvais traitements. Le traumatisme est si grand qu'elle en oubliera son premier nom. C'est ainsi qu'on lui donne le nom de Bakhita, qui signifie « la chanceuse ».
Elle appartenait à un général turc qui lui avait fait subir de cruelles scarifications (tatouages) quand ce dernier décida de vendre toutes ses esclaves. Bakhita est alors acquise par le consul d' Italie à Khartoum, Calisto Legnani, en 1883.
Joséphine a 14 ans et sa vie change alors radicalement : « Le nouveau maître était assez bon et il se prit d'affection pour moi. Je n'eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j'hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité ».
Béatifiée le 17 mai 1992, elle a été canonisée par Jean-Paul II le 1er octobre 2000.
Le pape dira à cette occasion : « Cette sainte fille d'Afrique, montre qu'elle est véritablement une enfant de Dieu : l'amour et le pardon de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon extraordinaire ».
Raoul est n" en 1913. Il a 12 ans lorsqu'il apprend que ses parents sont en fait son oncle et sa tante. sa mère est morte de la tuberculose et son père est rentré choqué de la guerre, incapable de s'occuper de ses garçons.
Quelques jours plus tard, Raymond le père adoptif de Raoul lui révèle qu'il a un frère aîné et que celui-ci est dans la classe du certificat d'étude...
Un petit roman historique très intéressant qui permet aux jeunes ados de pénétrer dans le monde affreux de la guerre et de découvrir les difficultés à vivre entre les deux guerres.
Le vocabulaire est riche, les nombreuses expressions sont encore usitées aujourd'hui.
Un lexique concernant du vocabulaire des années 1930 permet à nos jeunes lecteurs de comprendre le texte.
Un livre à lire dès le CM2 pour les bons lecteurs.
Ce livre fait partie de la collection "Lire c'est Partir" dont les livres sont judicieusement choisis.
Merci Noélie de m'avoir fait découvrir ce livre. Tu as fait un bon choix!