Cette courte histoire se déroule dans une vallée retirée au nord de l'Italie. Lieu de prédilection de Paolo Cognetti.
Deux chiens dont l'un est peut être un loup...
Deux frères que tout oppose...
Luigi est garde-forestier, il est resté dans sa région natale et aspire à une vie tranquille auprès de sa jeune épouse enceinte.
Son frère Alfredo est parti depuis 7 ans dans les forêts canadiennes après un différent avec la police italienne.
Au décès de leur père, tous deux se retrouvent chez Luigi pour régler la succession. Si plus aucun lien ne réunit ces deux frères, il reste l'alcool dont ils aiment tous deux abuser et les vieilles querelles referont surface. Aussi lorsque Luigi voudra récupérer la vieille cabane qui est en haut dans les alpages, Alfredo cherchera à comprendre la raison de cet engouement pour cette ruine.
Une cabane à priori sans intérêt... alors pour quelle raison Luigi est-il si attaché à cette ruine?
Comme dans le roman "Les huit montagnes", l'auteur aborde les thèmes de la montagne, la nature, le Val d'Aoste, la fratrie, la famille, la jalousie, la rancœur, les difficultés de vie dans un lieu hostile...
Une première enquête de Vito Strega l'amène sur une scène de crime inhabituelle. La meurtrière est toujours sur le lieu de son crime, un poignard à la main, elle a 13 ans et a tué de 85 coups de couteaux la victime.
D'autres meurtres perpétrés par des ados de moins de 15 ans vont suivre ...
Quels sont les liens entre ces jeunes meurtriers ?
Qui est derrière ces meurtres machiavéliques ?
Un page-turner aux chapitres courts qui font que l'enquête est menée tambour-battant!
Indécis, hésitants, flottants c'est ce que sont Francesco et Claudia qui se sont rencontrés au lycée. Une amitié indestructible s'établit entre eux.
La situation se complique lorsqu'ils apprennent la liaison entre la mère de Francesco et le père de Claudia d'autant plus que Francesco est amoureux de la jeune fille. Mais elle est différente car elle sort avec des hommes de la quarantaine au grand désespoir de Francesco. Et lui de son côté embrasse un curé!
Si Francesco est très proche de sa région, sa nature, sa langue; Claudia aspire à s'éloigner de la botte italienne et part vivre à Milan puis à Berlin. Elle a beaucoup d'aventures alors qu'il se demande qui il est....
Désirs, amours, amitiés, quêtes d'identité, rencontres diverses, transgressions sexuelles ces deux êtres restent toujours en contact car une amitié profonde les relie. Francesco décide de retrouver Claudia à Berlin où une tierce personne se mêle à leur vie. Leurs destins se croisent, s'entremêlent, se confrontent...
Questions existentielles, recherche de soi, sensualité rendent ce roman très beau mais difficile à résumer.
Ce sont bien naturellement, le titre et la couverture qui m'ont attirée vers ce roman!
Années 1972, la finale des jeux d'échecs oppose Bobby Fischer à Boris Spassky à Reykjavik.
L'auteur a été impressionné par Boris don le QI est supérieur à 180 alors qu'il a arrêté ses études au CE1! Alessandro Barbaglia va mêler 3 histoires pour nous montrer les enjeux de ce match.
Tout d'abord, c'est une discussion entre son père et ses amis tous psychiatres qui va éveiller l'intérêt du narrateur. Son père décédé vers la quarantaine qui était intéressé non pas par les échecs mais par l'originalité du joueur Boris.
Ensuite, il va faire une retour très détaillé du match du siècle des deux hommes qui symbolisent l'affrontement entre la démocratie et le Communisme.
Enfin, il va assimiler le match au récit de "L'Illiade", utilisant des métaphores: Fischer devient Achille, le guerrier presque invincible capable de décimer une armée entière et Spassky devient Ulysse, l'homme capable de déjouer les épreuves en utilisant la ruse.
Le roman compte 21 chapitres, c'est le nombre de parties qui ont été nécessaires pour départager les deux hommes. Il faut penser qu'en 1972, nous sommes en pleine guerre froide et depuis le révolution les Russes ont fait des échecs le symbole de leur supériorité sur le reste du monde.
En filigrane et sans pathos, l'auteur montre toute l'admiration et tout l'amour qu'il porte à son père disparu trop tôt.
Un très bon roman "récit" agréable et intéressant à lire.
Hiver 1943. Nous sommes à Ragam, un petit village du nord de l'Albanie. Les parents de Kajan qui a 7 ans sont partis combattre les nazis. Kajan est élevé par son grand-père, Betim. Cornelius, un déserteur allemand est accueilli par Betim, Cornelius va faire partie de cette petite famille et va enseigner le piano à Kajan. Alors qu'après 45, l'Albanie devient une dictature communiste pure et dure dans une Europe de guerre froide, Kajan est reconnu en tant que pianiste et est invité à Berlin-Est. Il participe à un concert qui regroupe tous les meilleurs musiciens des pays communistes. Cela va être le premier grand tournant de la vie de Kajan...
Cette fresque historique nous emmène en Grèce, en Allemagne et aux Etats-Unis.
Un roman sombre comme le sont les pays de dictature, mais un roman plein d'espoir alors que plusieurs fois tout semble perdu.
Une lecture prenante par le fond historique et les rebondissements inattendus.
L'auteur Ermal Meta est né en Albanie. A 13 ans il quitte son père violent pour s'installer en Italie, à Bari. Il est auteur compositeur interprète. ce roman est son premier roman.
Hervé Joncour est éleveur de vers à soie. Une épidémie de pébrina détruit tous ses œufs et l'oblige à traverser le monde pour ramener des œufs sains et sauver sa ville spécialisée dans le commerce de la soie. C'est au japon, le pays de la plus belle soie que Serge Joncour va rencontrer Hara Kei, un très puissant et dangereux homme d'affaires. Mais Hervé Joncour ne prête pas attention à cet homme attiré par sa maîtresse et Geisha. De retour en France, Hervé Joncour pensera sans cesse à cette Geisha délaissant sa femme aimante. En tout il fera 4 voyages dont le dernier aboutira sur une fin assez inattendue!
Une nouvelle un peu longue ou un conte dont la fin est heureuse!!! Un roman très beau, plein de sensibilité.
La pébrine, ou « maladie du poivre », est une maladie des vers à soie, qui est causée par des parasites qui infectent les œufs et sont donc transmis à la génération suivante. Les larves de vers à soie infectées par la pébrine sont généralement couvertes de points bruns et sont incapables de filer le fil du ver à soie. Antoine Béchampa été le premier à reconnaître la cause de cette maladie lorsqu’une épidémiede la maladie s’est répandue à travers la France.
Nosema bombycisest un microsporidium qui tue tous les vers à soie issus d’œufs infectés et provient de la nourriture que mangent les vers à soie. Si les vers à soie acquièrent ce microsporidium au stade larvaire, il n’y a aucun signe visible. Cependant, les papillons mères transmettront le microsporidium sur les œufs, et tous les vers éclosant des œufs infectés mourront à leur stade larvaire. Par conséquent, il est extrêmement important d’exclure tous les œufs de mites infectées en vérifiant le liquide corporel de la mite au microscope.
Un témoignage poignant retranscrit par Lidia Tilotta. Depuis plus de 20 ans, Pietro Bartolo accueille des migrants qui arrivent sur son île. Enfant d'une famille de 6 frères et soeurs et d'un père pêcheur, Pietro a été tiré au sort pour être le seul enfant à faire des études. Médecin gynécologue, il était voué à faire "carrière" mais il a préféré revenir sur l'île de Lampedusa. Alors qu'aucun dispositif de santé n'était prévu sur cette île, Pietro Bartolo met en place un pôle santé, parcourant les îles environnantes.
Lidia Tiltta a recueilli les souvenirs de cet italien qui a vu accoster le premier navire de migrants, mêlant souvenirs familiaux et souvenirs liés aux réfugiés.
Depuis le succès du film Fuocoammare réalisé par Gianfranco Rosi et ours d'Or à Berlin, Pietro Bartolo court la planète pour alerter sur le sort de tous ces migrants, la sortie de ce livre traduit en 5 langues y contribuera encore plus. “ Ils m'ont tant donné. Nous pouvons tous faire quelque chose. En les aidant, nous nous aidons nous-mêmes. Arrêtez de construire des murs”.
Quatrième de couverture: Octobre 1943. Les Allemands occupent Rome.
Italo, Cosimo, Vanda et Riccardo ont dix ans. Le soir, ils bravent le couvre-feu pour aller jouer dans une grande cour d'immeuble. Mais un soir, Riccardo ne vient pas. Ni le lendemain, ni le surlendemain. Italo, Cosimo et Vanda se renseignent. Mais ils comprennent tout de travers. Riccardo a été mis dans un train par les Allemands, direction le nord, vers un camp. Pourquoi ?
Nous savons, nous, que le ghetto de Rome a été raflé le 16 octobre 1943 et tous ses habitants, dont plus de cinquante enfants, ont été envoyés dans les camps de la mort. Mais nos petits mousquetaires - ils étaient quatre et ne sont désormais plus que trois - ne peuvent même pas imaginer cette réalité-là. Non, il y a erreur, il faut faire libérer Riccardo. C'est un devoir, une mission. Alors ils partent, à pied, en suivant les rails de chemin de fer en direction du nord, à la recherche d'un camp - de vacances ? d'entraînement ? qui ne doit pas être bien loin. Mais très vite, sans rien à manger et dans le froid de l'automne, qui augmente surtout la nuit, l'équipée risque de très mal tourner. Évidemment, des membres de leurs familles, affolés, se sont lancés à leur poursuite. Jusqu'où iront-ils ?
Fabio Bartolomei est très connu en Italie comme scénariste et romancier. C'est la première fois qu'il est traduit en français. Le film tiré de La dernière fois que nous avons été des enfants sortira courant 2023.
Une belle histoire d'enfants adultes avant l'âge , une histoire d'amitié telle que ces enfants affrontent sans crainte tous les dangers . Malgré un fond historique douloureux, ce roman est drôle et touchant. A lire!
Brigantessa est l'histoire véridique de Maria Oliveria, un roman issu des articles que Alexandre Dumas lui consacra dans son journal de 1860 à 1864 ainsi que des dossiers des procès de Maria et de la bande Monaco. Quelques scènes sont tirées de lettres et de journaux intimes ainsi que de témoignages de cette période.
Maria est l'enfant d'une fratrie de 6 dont le père est ouvrier agricole et la mère tisserande. Ils vivent en Calabre.
Maria est une élève brillante que son institutrice voudrait inscrire au lycée, proposant de financer ses études. Mais tout comme sa soeur Térésa, elle est vouée à l'adoption. Lorsque les parents adoptifs de Térésa meurent durant les émeutes de Naples, Térésa revient chez ses parents et Maria est envoyée chez sa tante. Cette tante n'est autre que la femme du brigand " Tremble-Terre", celui-ci a pris le maquis. Maria rencontre Pietro qui fréquente les révolutionnaires et rejoint les troupes de Garibaldi espérant beaucoup pour les paysans pauvres.
Les promesses de Garibaldi ne seront pas tenues et le nouveau pouvoir italien de Victor-Emmanuel abandonne les révolutionnaires. Les paysans, les charbonniers et les journaliers prennent alors le maquis. Ils font la guerre aux riches en brûlant leurs domaines et en les rançonnant. Maria rejoint Pietro son mari dans le maquis où ils mènent dans la forêt une vie de brigand très bien racontée.........
Le projet est ambitieux et hasardeux puisqu’il s'agit de conquérir, avec un millier d’hommes, un royaume disposant d’une armée régulière et d'unemarinepuissante. L’expédition est un franc succès et se conclut par un plébiscite qui fait entrerNapleset laSiciledans leroyaume de Sardaigne, ultime conquête territoriale avant la création duroyaume d’Italie, le.
L’expédition est l'une des seules actions souhaitées conjointement par les « quatre pères de la nation » italienne :Giuseppe Mazzini,Giuseppe Garibaldi,Victor-Emmanuel IIetCamillo Cavour, qui poursuivent des objectifs divergents. Il est difficile d'en déterminer le véritable instigateur : Mazzini souhaite libérer leMezzogiornoet Rome alors que Garibaldi souhaite conquérir, au nom de Victor-Emmanuel II, le royaume des Deux-Siciles et poursuivre vers Rome afin de terminer l’unité de l’Italie, ce que Cavour veut empêcher à tout prix afin d’éviter un conflit avec son allié français,Napoléon III, qui protègeRome.
L’expédition fait aussi naître une grosse équivoque et une incompréhension collective : pour les garibaldiens, il s’agit de réaliser l’Italie unifiée ; pour la bourgeoisie sicilienne, une Sicile autonome dans le cadre du royaume d’Italie ; et pour la masse des paysans, la fin de l’oppression et la distribution des terres. Merci Wiki!
Alice et Mattia sont deux êtres abîmés par la vie.
Suite à un accident de ski, Alice claudique. Elle se sent différente et refuse de laisser son corps grandir.
Mattia a une sœur jumelle handicapée mentale. Lors d'une invitation chez un copains, Mattia laisse sa soeur dans le jardin publique lui demandant de l'attendre. Il ne la reverra jamais. Rongé par la culpabilité, Mattia se scarifie.
Mattia et Alice se rencontrent par hasard et vont être très proches l'un de l'autre, ils se croisent et s'éloignent ne comprenant pas qu'ils s'aiment. Un lien indestructible les unit mais ils ne se trouveront jamais vraiment, passant tous les deux à côté de leur vie. Et c'est avec difficulté qu'ils entrent tous les deux dans l'âge adulte, l'un devenant chercheur en mathématiques et l'autre photographe.
Un roman qui parle du mal-être des ados, leur solitude et leurs souffrances où anorexie, actes de mutilation et de violence sont présents. Un texte fort, poignant avec une description des sentiments assez poussée. Un roman qui ne s'oublie pas.