
Le 4 mai 1897, tout le monde se presse rue Jean Goujon à Paris pour assister à la plus mondaine des ventes de charité. Cette vente se déroule dans un immense hangar: le Bazar de la Charité. De nombreuses dames de la noblesse participent à la préparation puis à la vente dans les stands. Les bénéfices vont aux plus pauvres.
1897, ce sont les prémisses de la cinématographie. Le matériel est prêt pour visionner des films de Paris ou de l'entrée en gare de locomotive. Pour alimenter la lampe du projecteur, c'est de l'ether qui est utilisé. La combustion des vapeurs d'éther permet l alimentation de la lampe du projecteur. Un manque de sécurité ou trop d'inconscience provoque des vapeurs qui vont immédiatement s'embraser, le toit est enduit de goudron, il n'y a que deux issues, les dames sont vêtues de larges robes, leurs cheveux sont rincés au pétrole pour les rendre brillants.... bref tout est propice à une catastrophe.
Ce seront plus de 120 personnes, essentiellement des femmes qui périront dans cette fournaise.
Ce roman feuilleton très agréable, d'une écriture plaisante s'appuie sur un événement réel du mois de mai 1897. Quelques personnages historiques (le préfet Lépine, le Duc et la Duchesse d'Alençon) agrémentent cette exo fiction sans être un roman parfaitement historique. Par contre quelques coupures de presse citées dans le roman sont extraites de journaux de l'époque.
Ce roman a remporte de prix des lecteurs en 2016.
Un roman qui m'a fait découvrir cette catastrophe mais aussi la vie bourgeoise de l'époque. Une lecture très prenante.