Des conditions pas vraiment idéales pour cet enfant né d'un père disparu et d'une mère défaillante. Abandonné, Skander est placé par l'ASE en famille d'accueil. Au décès de Nicole, il change de famille et se retrouve chez Mme Khadeja à Courseine dans une cité de banlieue. Alors qu'il était dans une famille aimante qui l'incitait à exploiter son intérêt pour la culture (il lisait et apprenait le dictionnaire) et sa volonté de faire des études supérieures, il se retrouve dans un milieu défavorisé. Mme Khadeja multiplie les gardes d'enfant et ainsi les ressources financières ne s'occupant pas des enfants dont elle a la charge.
Le milieu de la cité, les jeunes du Grand Quartier vont entraîner Skander vers la délinquance. Il va perdre ses valeurs morales tout en se posant toujours des questions sur ses actions et son devenir. De petits larcins, vols dans les magasins, escroqueries, agressions, trafics de stupéfiants, les méfaits vont crescendo . C'est la mort d'un dealer qui fera réagir Skander. Il obtiendra son baccalauréat et s'installera dans un foyer parisien pour entrer en université.
Ce premier roman dénonce les conditions et les dérives des familles d'accueil, leur rôle et l'intérêt qu'elles portent à leur mission. L'auteur décrit le monde des cités et l'influence qu'exercent les caïds sur les plus jeunes ou sur les arrivants.
Ce témoignage est élu "Goncourt des détenus" 2023, espérons que l'auteur continuera sur sa lancée d'adulte respectable.