Chaque soir, Alex rentre de son travail de cuisinier en métro. Son ordi l'accompagne tout le temps et malheureusement ce soir-là il l'oublie dans le métro.
C'est Désiré qui trouve l'ordi sous son siège. Il l'ouvre et découvre le début d'une histoire. C'est décidé , il rendra l'ordi à son propriétaire lorsque celui-ci aura terminé le roman commencé!
Débute alors un échange entre ces deux personnages.
Désiré est Mauricien et balayeur dans les rues de Paris. Avec l'aide de Marie, bénévole à la soupe populaire, il va aider Alex à terminer son roman. Bien qu'ils soient issus de deux mondes totalement différents une relation basée sur la parole et la passion d'écrire va s'établir.... Le personnage principal du roman inachevé est Sophie van Em Meer. A la suite d'un trauma crânien, elle ne reconnaît plus sa voix...
Un roman-conte moderne très humain. Une histoire dans l'histoire qui de ce fait aborde plusieurs niveaux de sociétés ( mauriciens, parisiens aisés ou non, bénévoles...). Un livre poétique qui nous emporte dans les îles.
Le syndrome de l'accent étranger (en anglais : Foreign Accent Syndrome, souvent rapporté sous l'abréviation de FAS) est une affection médicale rare qui se produit généralement comme un effet indésirable d'un choc à la tête ou d'une blessure au cerveau. De 1941 à 2006, 50 cas ont été rapportés dans le monde.
Joe n'est plus tout jeune lorsqu'il joue sur les pianos mis à disposition du public dans les gares ou les aéroports, il ne joue que du Beethoven en attendant quelqu'un....
Dès les premières pages de ce roman, Joe interpelle le lecteur pour lui raconter son enfance. Orphelin à 14 ans, Joe est placé dans un orphelinat religieux. Religion et maltraitance seront son lot quotidien.
Sans tomber dans le misérabilisme, l'auteur aborde le thème de l'abandon avec beaucoup de sensibilité et d'authenticité. Les souvenirs douloureux du pensionnat alternent avec le souvenir des cours de piano de Mr Rothenberg, le souvenir des fortes amitié au sein de cet orphelinat, le souvenir d'un premier amour...
Un roman - récit qui aborde de nombreux sujets: Musique, amitié, amour, rêve.... mais aussi trahison, maltraitance, évasion et résilience.
Un roman plein de sensibilité et d'émotions... En voici un extrait ....
"Je n'étais pas un saint, je l'admets. Ceux de la Vigie encore moins, mais eux avaient une excuse. Quand on croise un enfant qui titube sous le poids d'un cartable ou un vieux qui peine à tirer une valise, on se précipite pour les aider. Ces gamins-là - je dis gamins mais, à l'exception de Souzix, c'étaient presque des hommes -, personne n'avait jamais offert de porter leur colère. On les laissait butter contre les trottoirs, et on regardait ailleurs. Tant pis s'ils tombaient. Ca valait mieux que d'être écrasé par ce qu'ils charriaient..
Ils étaient durs, ils étaient drôles, ils étaient sans victoires.
Mes amis.
Les soirs de tristesse, les soirs de vin aigre, je pense encore à eux."
Un roman agréable basé sur des faits historiques réels.
Nous sommes au XVIIème siècle dans la colonie de la baie du Massachussetts. Marie White est la 5ème des 9 enfants de John White. En 1639, toute la famille migre en Amérique où John White devient un gros propriétaire terrien de Lancaster dans le Massachussetts. Mary épousa Joseph Rowlandson, pasteur de l'église de Lancaster, ils eurent 4 enfants dont un mourut très jeune.
C'est en 1675 qu'un groupe d'indigène attaqua la ville, tuant et brûlant des habitations; ils enlevèrent Mary et ses 3 enfants et la gardèrent en captivité durant quelques mois. Marie fut relâchée contre rançon.
C'est cette histoire que nous raconte l'auteur en adaptant la personnalité des personnages et leurs relations, en ajoutant des évènements et une relation amoureuse pour que ce roman historique soit plaisant.
C'est le portrait d'une époque avec ses moeurs et ses coutumes, le portrait d'une femme puritaine et son combat pour la liberté, la présence très prenante de la religion et un autre regard sur la colonisation de la Nouvelle-Angleterre au XVIIème.
L'auteur: Dans L’Envol du moineau, son premier roman traduit (excellemment) en français, l’écrivaine américaine Amy Belding Brown revisite cette histoire fameuse avec d’autant plus de pertinence critique que l’auteure descend elle-même de fermiers puritains et est mariée à un pasteur congrégationaliste.
C'est mon 3ème Giebel et mon préféré! Car ce thriller démarre dès les premières pages et ne nous lâche plus!
Le commissaire Benoît Lorand ne se réveille pas aux bras d'une jolie maîtresse mais entre les barreaux d'une cellule dans une cave... La veille au soir, il a dépanné une jeune et belle femme rousse...... sa tenancière qui va faire ce qu'elle veut de lui. Son objectif est de le faire avouer de son crime par tous les moyens... et les moyens chez Karine G sont variés!!!!
Un huis clos rondement mené, palpitant, poignant, sans temps mort.
Culpabilité.... Crime... Vengeance... Et finalement personne ne sort innocent...
Violet Rue Kerrigan est la petite dernière d'une fratrie de 7 enfants, adorée de son père elle vit une enfance heureuse. Lors d'une violente altercation entre 2 jeunes blancs et un jeune afro-américain, le jeune homme décède des suites de ses blessures. Violet a vu ses deux frères aînés avec une arme ensanglantée et dénonce sans vraiment s'en rendre compte ses deux frères. D'enfant chérie de sa famille elle devient "celle qui a cafardé" et le descente aux enfers commence....Tout va basculer et à 12 ans, Violet est reniée par les siens et est en danger. Elle sera placée chez la sœur de sa maman dans un état de New-York.
C'est la destinée de Violet que nous offre Joyce carol Oates avec des sujets forts: l'importance du lien familial, la destinée des individus, le repenti, le crime racial, la culpabilité, la vengeance, le pardon, le sexisme, la suprématie blanche, le pouvoir sur les femmes...
Je ne suis pas attirée par le auteurs américains mais j'avoue que la pioche était bonne! Merci Valia!
Malgré la rigueur de la société iranienne, l'auteur de ce récit autobiographique mène une enfance heureuse. Mais le jour où sa mère se convertit au christianisme, celle-ci est menacée d'exécution par la police morale de la République Islamique. Elle décide alors de fuir le pays avec ses 2 enfants, Dina a alors 8 ans. En tant que demandeurs d'asile, ils passent 2 années à Dubaï et à Rome. La famille obtiendra l'asile à Oklahoma aux Etats-Unis au bout de ces deux années passées dans la clandestinité. C'est à l'âge de 15 ans que Dina obtient la citoyenneté américaine. Après de brillantes études, Dina Nayeri décide de partir à la rencontre des réfugiés d'Afghanistan, Kurdes, Iraniens....
L'auteur rapporte dans ce récit l'histoire des réfugiés qu'elle rencontre. Elle explique et justifie les difficultés rencontrées par les réfugiés, leurs traumatismes, leurs sauvetages, les aides, entraides et rejets; mais aussi et surtout les incompréhensions et les méfiances des pays d'accueil. Elle relate les expériences vécues pour expliquer comment un réfugié est obligé de mentir pour rendre son histoire crédible et ainsi obtenir un droit d'asile, une carte de séjour ou une nouvelle nationalité.
Un récit très intéressant d'autant qu'il est véridique.
Lors du dernier Prix LIVRENTETE des bibliothèques pour tous, nous avions découvert et plébiscité TAQAWAN de Eric Plamondon. Aucune déception en lisant ce court roman qui se déroule au milieu des baleines!
Sur fond de violence politique au pays basque, nous découvrons un récit prenant dont l'issue est tout à fait inattendue.
Le roman débute par une lettre qu'adresse Oyana à son mari. Elle veut lui dévoiler "la face cachée de celle avec qui il vit depuis des années"...
Oyana est née en 1973 jour de l'attentat qui mit fin aux jours du 1er ministre de Franco. Elle passe sa jeunesse sur fond d' E.T.A. et n'est pas épargnée par cette organisation séparatiste basque. Elle rencontre Xavier au Mexique et l'épouse pour passer leur vie au Canada.
En 2018, l'E.T.A. est dissous et Oyana décide de revenir dans son pays d'origine...
La tension de ce récit monte progressivement avec rebondissements et retours sur le passé dévoilant dans les dernières pages l'histoire de ce couple.
Quatrième de couverture: Quand une maison de famille révèle des secrets bien gardés...
Soixante-sept serrures et une chambre forte verte où gisent les restes momifiés d'une femme serrant une brique entre ses dents. Ainsi se présente celle qui abrite les secrets de la famille Delorme depuis trois générations. Lasse de ces habitants négligents et cupides, la maison nous révèle, non sans une certaine jubilation, les vices cachés, pulsions meurtrières et rites cruels de cette tribu hors du commun.
Du vaniteux patriarche Louis-Dollard au jeune héritier insoumis, en passant par de vieilles filles enivrées à l'extrait de vanille, tout est question d'intérêt. Jusqu'au jour où l'intrigante penny Sterling franchit la porte de l'auguste demeure...
Mon Avis: Une 4ème de couverture alléchante mais un roman qui m'a déçu. J'ai bien aimé le fait que la narratrice de ce roman soit la maison et quelques passages sont drôles mais l'histoire est trop loufoque pour mon goût, les personnages sont exagérés ce qui est volontaire bien sûr mais ce n'est pas du tout crédible, et la pingrerie des personnages est extrême.
Il faut apprécier le burlesque et le fantastique pour lire ce roman.
Ce livre fait parti de la liste des 4 livres proposés pour le prix des Bibliothèques Pour Tous 2021.
Voici le résumé/analyse écrit par les bénévoles qui gèrent ce prix:
27 avril 1945. Isao Kaneda s’apprête à partir pour une mission suicide visant un navire ennemi. Honoré et fier de donner sa vie pour l’Empire, il adresse un hommage vibrant à sa grand-mère, issue d’une famille de samouraïs, qui l’a élevé selon les codes de loyauté du Japon ancestral. Tenaillé par une sourde angoisse à l’approche de sa mort imminente, il ne peut s’empêcher de douter de la valeur de son sacrifice au moment où la défaite s’annonce.
Dans ce récit court mais dense, Stéphanie Hochet brosse le portrait du jeune homme, pétri de valeurs traditionnelles, habité par la beauté austère du théâtre Nô et formé aux arts martiaux. Par des phrases concises, ciselées, riches de multiples formes de poésie florale et de lyrisme guerrier, elle fait entrer son lecteur dans l’intimité du kamikaze qui se prépare au sacrifice ultime. Autour de la trame historique de la bataille du Pacifique, cet ouvrage livre une véritable réflexion culturelle et philosophique sur la force des traditions japonaises, le sens de l’honneur et le culte de l’Empereur, garant de l’intégrité nationale. L’émouvante force poétique du récit culmine dans un final d’une sérénité absolue.
Livre proposé pour le prix des Bibliothécaires de l'association Culture et bibliothèques Pour Tous
Memphis, juillet 1878 : un homme, blanc, meurt en pleine rue, victime d’un mal fulgurant. C’est le début d’une épidémie de fièvre jaune qui va très vite se répandre et décimer la population. Quatre personnages clés sont au cœur de la tragédie : une tenancière de maison close (Annie Cook), le dirigeant du journal local, proche du Ku Klux Klan, un ancien esclave noir et une petite métisse qui recherche désespérément son père.
Inspiré d’une histoire dramatique et réelle, ce roman, passionnant et bien construit, se dévore ! Il y est question non seulement d’épidémie mais aussi de racisme : deux sujets d’une brûlante actualité. La brutalité des faits, la montée des périls, l’exode désespéré de la population dans une effroyable panique, les contradictions entre les nantis et les laissés-pour-compte, sont évoqués avec un grand réalisme dans un style très efficace. Passant d’un personnage à l’autre par petites touches, décrivant avec beaucoup de finesse et de justesse leur évolution, Sébastien Spitzer (Le coeur battant du monde) interroge les consciences, fait bouger les lignes, démontre que la nature humaine réserve parfois des surprises, que les "justes" ne sont pas toujours ceux sur lesquels on aurait parié et qu’une situation exceptionnelle peut faire naître des revirements inattendus dans un bon sens comme dans un mauvais. (Analyse de J.M. et M.-N.P. bénévoles et responsables du prix CBPT).
Anne Cook, prostituée et infirmière dont le vrai nom est inconnu, aurait été une femme attirante d’origine allemande qui a grandi dans l’Ohio. Elle travaillait pour une famille du Kentucky, où on se souvenait d’elle pour avoir aidé les victimes pauvres de la variole. Après la guerre civile, Cook s’installe à Memphis et exploite Mansion House, un bordel haut de gamme sur Gayoso Street. En 1872, son bagnio était l’un des dix-huit dans la ville.
Lorsque l’épidémie de fièvre jaune frappa Memphis en 1873, Cook congédia ses filles, ouvrit son élégante maison aux patients et les soigna de la fièvre. Elle répéta son acte de bienfaisance lors de l’épidémie plus dévastatrice de 1878, obtenant une réputation d’experte dans la prise en charge des victimes de la maladie. Deux de ses « détenues » ont suivi son exemple et se sont portées volontaires comme infirmières. Les articles de journaux ont attiré l’attention sur les sacrifices de Cook; même les « femmes chrétiennes de Louisville » ont salué sa générosité et l’exemple qu’elle a donné. Le 5 septembre 1878, Cook contracte la fièvre jaune. Elle est décédée le 11 septembre.
L’Association Howard, une organisation de secours locale, a plus tard montré son respect en déplaçant sa tombe sur la parcelle de l’association dans le cimetière d’Elmwood. Dans l’appel de Memphis du 17 septembre 1878, elle fut saluée de façon victorienne comme une pécheresse convertie : « Par péché, la femme, dans toute la tendresse et la plénitude de sa féminité, fusionna, transfigurée et purifiée, deviendrait guérisseur. »