Quatrième de couverture: Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, « de l’espoir son fonds de commerce », qu’on est devenu l’un des plus gros passeurs de la côte libyenne, et qu’on a le cerveau dévoré par le khat et l’alcool, est-on encore capable d’humanité ?
C’est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi particulier remonte soudain tout son passé : sa famille détruite par la dictature en Érythrée, l’embrigadement forcé dans le camp de Sawa, les scènes de torture, la fuite, l’emprisonnement, son amour perdu…
À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes.
Mon commentaire: Un récit plus qu'un roman car ce n'est pas une fiction... c'est une dure réalité plus forte que n'importe quel article de journal. Tout est violence... Violence envers les soudanais et les Somaliens qui espèrent un monde meilleur au prix de toute une vie d'économie; violence entre les passeurs qui se battent un marché très lucratif; violence entre les migrants qui s'arrachent une goutte d'eau; violence entre passeurs et migrants qui sont roués de coup par leur passeur. Ajoutez à cela l'hygiène déplorable, la faim, la chaleur, les odeurs....
Un 1er roman choc qui doit nous interpeler et que je n'oublierai pas...