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afrique

Le passeur de Stéphanie COSTE

 

     Quatrième de couverture: Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, « de l’espoir son fonds de commerce », qu’on est devenu l’un des plus gros passeurs de la côte libyenne, et qu’on a le cerveau dévoré par le khat et l’alcool, est-on encore capable d’humanité ?
C’est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi particulier remonte soudain tout son passé : sa famille détruite par la dictature en Érythrée, l’embrigadement forcé dans le camp de Sawa, les scènes de torture, la fuite, l’emprisonnement, son amour perdu…
À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes.

     Mon commentaire: Un récit plus qu'un roman car ce n'est pas une fiction... c'est une dure réalité plus forte que n'importe quel article de journal. Tout est violence... Violence envers les soudanais et les Somaliens qui espèrent un monde meilleur au prix de toute une vie d'économie; violence entre les passeurs qui se battent un marché très lucratif; violence entre les migrants qui s'arrachent une goutte d'eau; violence entre passeurs et migrants qui sont roués de coup par leur passeur. Ajoutez à cela l'hygiène déplorable, la faim,  la chaleur, les odeurs....

   Un 1er roman choc qui doit nous interpeler et que je n'oublierai pas...

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Les aquatiques de OSVALDE LEWAT

 

4ème livre de la sélection du PRIX CBPT 2021-2022

             Résumé et analyse de l'équipe de bénévoles de l'association CBPT : La vie sans histoire de Katmé, femme du préfet d’Akriba, capitale du Zambuena, est soudain bousculée. Pour éviter que la tombe de sa mère, morte vingt ans auparavant, ne soit enfouie sous une autoroute, elle doit la faire déplacer. Son très cher ami Samy, sculpteur dont la première exposition est un succès, est jeté en prison à la suite de l’article venimeux d’une feuille locale. Comment gérer tout cela sans nuire à la carrière de son mari ? « Les Aquatiques » est à la fois le nom du quartier misérable où travaille le sculpteur et celui d’une de ses œuvres : à l’image du livre qui conjugue beauté, puissance, foisonnement de l’écriture et scènes parfois insoutenables. Dans son premier roman, la documentariste et photographe Osvalde Lewat fait, sans aucun manichéisme mais avec un humour savoureux, le tableau âpre et coloré d’un pays d’Afrique où la classe politique inféodée au « Vieux » se sert abondamment et laisse sévir, sans états d’âme, l’injustice et la haine de l’homosexualité, prônée par les religions aussi bien catholique que traditionnelle. Au-delà elle brosse un étonnant portrait de femme qui peu à peu choisit son destin. Éblouissant ! (C.P. et M.Bi.)

    Née au Cameroun, Osvalde est photographe d'art et réalisatrice de films documentaires plusieurs fois primés.  Elle vit à Paris.
    Les Aquatiques est son premier roman.

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L'Amour au temps des éléphants de Ariane BOIS

 

Arabella, Kid et Jérémy assistent chacun de leur coté à l'exécution d'une éléphante, Mary, par pendaison. Nous sommes en 1916 dans le sud des Etats Unis. Cet évènement va être le point de départ d'une formidable amitié entre les trois personnages qui vont se retrouver en France. Arabella est chassée du domicile par un père violent, Kid (jeune homme de couleur) fuit un lynchage et Jérémy veut entamer une carrière de journaliste. Ils vont participer chacun à leur manière à la première guerre mondiale. Arabella en tant qu'infirmière,  Jérémy comme reporter de guerre et Kid en tant que soldat fera parti des Harlem Hellfighters (valeureux combattants dans l'Argonne en 1918). 

Tous les trois se retrouvent à Paris à la libération et participent aux folles nuits parisiennes avec l'éclosion du jazz. La seconde partie du roman se situe au Kénia où nos trois héros participent au sauvetage d'une éléphante qu'ils kidnappent dans un cirque et ramènent en Afrique où ils finissent par s'installer.

Ce roman traite d'amour, de racisme, des horreurs de la guerre et du colonialisme. Cet aussi un vibrant hommage pour la cause animale et des éléphants en particuliers.

Beau roman qui se lit d'une traite.

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Salina de Laurent GAUDE

Un vieil homme s'approche de la ville du clan Djimba. Il porte un bébé dans ses bras, celui-ci pleure sans cesse. Le cavalier dépose le bébé à l'entrée de la ville et repart.

Mamanba recueille le bébé qu'elle prénomme Salina et l'élève comme sa fille bien que le clan rejette cette enfant.

Elevée avec les 2 frères de la famille, Salina est attirée par Saro mais c'est à Kamo qu'elle est promise et qu'elle sera contrainte d'épouser dès ses 1ères menstrues. Salina hait cet homme violent et n'aura de cesse de se venger du clan Djimba. Elle est délivrée de ce mari répugnant grâce à une guerre contre une autre tribu et le laissera mourir sans lui porter secours. Rejetée par le clan, elle déambulera dans le désert... et je n'en dirai pas plus!

Un roman à la fois conte africain et pièce de théâtre.

Une écriture magnifique qui vous emporte dans ces contrées aux rites surprenants.

Un conte tragique où passions, haine, vengeances et exils se mêlent.

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Petit pays de Gaël FAYE ♥ ♥ ♥

      Gabriel est né en 1982, il est "natif-natal" de Bujumbura au Burundi. Son père Michel est jurassien, il est arrivé en Afrique pour effectuer son service civil. Il y rencontre Yvonne, réfugiée Rwandaise de l'ethnie tutsie.

     Gabriel a vécu heureux dans les beaux quartiers de la capitale réservés aux expatriés, jusqu'au jour où ses parents se sont séparés et la guerre Rwandaise est arrivée au Burundi. Yvonne tente de retrouver sa tante et ses cousines au Rwanda.

      Michel se demande s'il faut faire partir les enfants vers la France.....

Un premier roman que j'ai bien apprécié dans lequel se mélangent violence, espoir, tragédie et humour.

"Dieu semble nous dire que le grand amour est fait de confiance. On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n'es pas étonné par le cahnt du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c'est comme si tu étais mort."

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