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L'art de perdre de Alice ZENITER ****

Ce roman m'attendait depuis 2017... Une découverte passionnante !

Une saga familiale sur 3 générations qui débute an Algérie dans les années 30 pour se terminer en 2015.

En 1ère partie, Ali travaille sa terre de Kabilie, une terre rocailleuse et ingrate jusqu'au jour où il a l'opportunité d'acquérir la meule qui a manqué le tuer. Il se lance dans la culture des oliviers et la production d'huile d'olives et mène une vie prospère. Mais l'Algérie bouge et Ali devient un harki parmi des milliers et s'expatrie en France. Il se comportera en "perdant".

En 2ème partie, Ali va survivre avec sa famille dans le camp de Rivesaltes et Hamid son fils n'obtiendra aucune réponse à ses questions concernant le passé de ses parents. Un profond silence s'installe...

Et puis il y a Naïma la petite fille d'Ali et fille de Hamid, c'est la narratrice de cette histoire. Naïma vit à Paris dans un milieu culturel qui la satisfait. Mais aux lendemains des attentats de 2015, elle éprouve le besoin de connaître son histoire qu'elle ignore totalement... En découvrant les vies des 2 générations précédentes, Naïma retrace toute l'histoire de cette période.

Cette histoire est au départ celle de Alice Zéniter qui s'est rendue 2 fois en Algérie pour savoir. Dans ce roman elle aborde de nombreux thèmes:

Elle raconte la vie des Harkis parqués dans des camps, leur honte et leur culpabilité, la complexité de la relation entre France et Algérie, l'arrivée des familles kabyles en métropole au lendemain de l'indépendance, leur acceptation d'une nouvelle identité que le gouvernement français leur impose et qu'ils acceptent par peur. L'auteur exprime le besoin que nous avons: Savoir , elle pose la question des racines: que veut dire avoir des racines lorsque l'on vit à 1000 kms d'un pays que l'on ne connait pas. Elle pose la question de la transmission... tout ce qui n'est pas transmis est perdu... et du silence, ce passé qui ne franchit pas les frontières des générations. Elle permet également de faire un parallèle avec les migrants actuels.

Le titre: L'ART de PERDRE renvoie à la perte du statut social, à la perte de la langue, à la perte de l'identité.

C'est un livre de combat, de choix de vie, d'Histoire. Un livre que les lycéens ont apprécié et cela fait du bien....

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leurs enfants après eux de Nicolas MATHIEU

Difficile de commenter un roman qui ne m'a pas plu alors que les critiques sont dithyrambiques... Prix Goncourt oblige ???

J'ai arrêté ma lecture à la moitié du roman ayant la sensation de lire toujours la même chose.

C'est une analyse sociale d'un milieu ouvrier de l'est de La France. La lorraine est ravagée par la rouille (des mines fermées mais aussi de l'enfermement des gens qui ne quittent pas leur lieu de naissance) et le chômage.

Sur 4 étés, l'auteur nous décrit la vie, les espoirs, les découvertes du sexe, de l'alcool et de la drogue de jeunes adolescents souvent en échec scolaire. Seule une ado s'efforce de réussir sa scolarité et s'en sort bien qu'elle baigne dans ce milieu intellectuellement pauvre.

Description de la vie dans ces zones pavillonnaires étriquées où tout le monde vit la vie de tout le monde.

Point de vue des éditeurs: "Un pays loin des comptoirs de la mondialisation, pris entre la nostalgie et le déclin, la décence et la rage."

 

 

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Je te protégerai de Peter MAY

Nous sommes en Écosse, lieu de prédilection de Peter May installé en France depuis 1996.

Niamh et son mari Ruairidh sont à Paris pour le salon Première vision, salon qui permet de rentrer en relation avec les créateurs de mode et les fabricants de tissu. Le couple vient de créer sa propre entreprise de tissage sur l’Île de Lewis (île des Hebrdides). Ils veulent commercialiser le "Ranish Tweed", un tissu concurrent du "Harris Tweed" et  ont besoin de se faire connaître.

Alors que Niamh soupçonne son mari de la tromper avec Irina, créatrice de mode, elle n'a pas le temps de questionner son mari pour lever ce doute... celui-ci part en voiture avec la belle Irina et tous les deux meurent dans l'explosion de leur véhicule...

Meurtre? Attentat? Vengeance?

C'est au travers de flashs back que Niamh nous livre les moments les plus importants de sa vie: enfance, adolescence, copains, amies, amour, familles, méthodes de tissage etc... ainsi Peter May nous embarque vers différentes pistes...

Une bonne intrigue et surtout un paysage grandiose entre landes sauvages et océan aux vagues déferlantes.

Les îles Hébrides

Ile Lewis et le climat bien ressenti dans le roman

 Le tweed

Le tweed est un tissu en laine cardée, flexible, ressemblant à un tissu filé main. Il s'est diversifié au XIXᵉ siècle, notamment avec l'apparition du cheviot. Le tweed le plus réputé est le « Harris tweed » typique de la garde-robe du gentleman farmer.

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Le gang des rêves de Luca Di Fulvo

1909, Cetta est une jeune italienne de 15 ans, elle arrive à New York avec son bébé issu d'un viol. Rebaptisé Christmas en franchissant Ellis Island, ce petit garçon va grandir au milieu des lois de la jungle de Manhattan. Quant à Cetta, son rêve d'Amérique va vite s'éteindre, elle va se prostituer pour élever son fils.

1920, c'est l'époque du cinéma parlant et de la radio mais aussi celle des gangsters et de la mafia qui dictent la loi des quartiers pauvres...

Un roman page-turner qui nous transporte dans les bas fonds de Manhattan où se mêlent ségrégation, violences, racisme, solitude et surtout l'espoir qui a conduit des milliers d'étrangers vers le rêve américain.

Une écriture agréable, fluide et scénarisée.

A lire impérativement!

 

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