Ottavia Selvagio (qui signifie sauvage) est le fille d'un grand cuisinier et d'une mère professeur. Délaissant les études pour se consacrer à la cuisine, Ottavia va faire ses classes aux côtés d' un jeune apprenti avec qui elle va ouvrir son premier restaurant. Puis seule, elle va se lancer et être cheffe de son propre restaurant à Rome.
Ottavia est passionnée par son métier et cela au détriment de ses trois enfants dont elle s'occupe peu et de son mari qu'elle aime... peut-être!
Ottavia n'a pas suivi ses premiers amours et retrouvera par hasard l'un d'entre eux.
Ottavia est volontaire, ambitieuse et surprenante dans une Italie assez conventionnelle. Elle fait fis des codes de la femme italienne en exerçant un métier masculin.
Mais comment trouver un équilibre entre carrière et vie amoureuse et familiale????
Une belle histoire où se mêlent amours, famille et gastronomie italienne, le tout dans une Italie attachante.
Dans son dernier roman Camille Laurens nous parle de la condition féminine à travers le langage. Camille est un prénom à la fois féminin et masculin, tel est le sujet de ce roman!
Laurence Baraqué est l'héroïne de cette histoire. Fille d'un médecin et d'une mère au foyer, elle est la 2ème fille de la fratrie au grand désespoir du père! Elle va se battre pour exister et ne pas être la fille de, la sœur de ou l'épouse de mais être un être humain à part entière. Nous allons suivre ce personnage de sa naissance à sa vie de mère en passant par son adolescence. Laurence a perdu son 1er enfant qui était un garçon et met au monde une fille qui va se sentir être dans la peau d'un garçon toute sa vie. Pour quelle raison? Fallait-il lui dire qu'elle arrivait après un garçon? A-t-elle été éduquée comme un garçon?
L'auteur insiste sur l'utilisation du mot fille: On est une fille et on est la fille de quelqu'un alors que si l'on est un garçon on est le fils de quelqu'un! Rester fille c'est rester célibataire - les filles de joie se prostituent... ce mot peut avoir un sens dévalorisant .
L'auteur met en avant les deux grandes vagues féministes. Celle de 1970 ave le MLF puis celle de MeToo qui a permis de libérer la parole en abordant le harcèlement, l'attouchement... des actes dont on ne parlait pas...
L'auteur met en garde les jeunes générations, insistant sur le fait que ce combat n'est pas terminé, il est en régression dans certains pays...
L'auteur incite les mères à éduquer leur garçons, c'est un rôle très important. Ils sont l'égal des filles et se doivent de les respecter.
Extrait: "Ma mère me lit La Belle au bois dormant quand elle a le temps. Mon moment préféré, c'est lorsque la princesse se réveille grâce au baiser du prince et lui dit: "Vous vous êtes bien fait attendre." Je la trouve rigolote de lui faire un reproche, pas gênée, un peu commandeuse, comme il se doit pour une princesse; elle a raison. Il a quand même mis cent ans à la trouver, tout prince qu'il est, même à cheval: c'est long. Mais les filles attendent le temps qu'il faut, elles sont patientes pour être aimées."
Un livre prenant dont les jeux de mots et les associations d'idées dédramatisent le sujet...
Un gang de jeunes filles animées par une violente colère tentent de se réparer... Toutes, elles ont été violées et elles hurlent que : " Non, ce n'est pas comme un rhume, ça ne disparaît pas après quelques semaines de Doliprane."
Elles se rendent compte chacune de leur côté que le dépôt de plainte ou le procès ne mène à aucune réparation. Pour elles, la justice ne respecte pas les droits de la femme et elles sont toujours confrontées à la méfiance de la police ou des jurés... Comment prouver que l'on n'a pas suscité le délit par son attitude, ses propos, la peur qui engendre un refus pas net...
Pour reprendre pied, elles décident ensemble de faire justice par elles-mêmes et de se venger par des expéditions punitives contre leur agresseur. Elles ne touchent pas leur agresseur mais détruisent leur appartement, marquent au fer rouge leur environnement espérant ainsi les dissuader de toute autre tentative. Et se soulageant elles-mêmes de leur trauma.
Ce récit est une réelle révolte contre la justice.
Une démonstration des séquelles laissées par ces abus: traumatismes, angoisse, trouble du comportement, douleurs inexpliquées, peur de l'autre.
Un premier roman-récit féministe émouvant mais pas que.... A LIRE!
Résumé et analyse de l'équipe de bénévoles de l'association CBPT : La vie sans histoire de Katmé, femme du préfet d’Akriba, capitale du Zambuena, est soudain bousculée. Pour éviter que la tombe de sa mère, morte vingt ans auparavant, ne soit enfouie sous une autoroute, elle doit la faire déplacer. Son très cher ami Samy, sculpteur dont la première exposition est un succès, est jeté en prison à la suite de l’article venimeux d’une feuille locale. Comment gérer tout cela sans nuire à la carrière de son mari ? « Les Aquatiques » est à la fois le nom du quartier misérable où travaille le sculpteur et celui d’une de ses œuvres : à l’image du livre qui conjugue beauté, puissance, foisonnement de l’écriture et scènes parfois insoutenables. Dans son premier roman, la documentariste et photographe Osvalde Lewat fait, sans aucun manichéisme mais avec un humour savoureux, le tableau âpre et coloré d’un pays d’Afrique où la classe politique inféodée au « Vieux » se sert abondamment et laisse sévir, sans états d’âme, l’injustice et la haine de l’homosexualité, prônée par les religions aussi bien catholique que traditionnelle. Au-delà elle brosse un étonnant portrait de femme qui peu à peu choisit son destin. Éblouissant ! (C.P. et M.Bi.)
Née au Cameroun, Osvalde est photographe d'art et réalisatrice de films documentaires plusieurs fois primés. Elle vit à Paris. Les Aquatiques est son premier roman.
Évelyne PISIER est une écrivaine et politologue française. Fille d'un haut fonctionnaire français, maurrassien partisan du Régime de Vichy, en poste à Hanoï, elle est internée à un an dans un camp de concentration japonais après l'invasion de l'Indochine. Elle vit ensuite à Nouméa, où son père est muté, puis s'installe à Nice avec sa mère et sa sœur, l'actrice Marie-France Pisier (1944-2011). Sa mère se donne la mort par empoisonnement en 1988, à l'âge de 64 ans, deux ans après que son père se soit également suicidé par arme à feu.
En 1964, militante féministe et engagée à gauche, elle embarque avec d'autres étudiants pour à Cuba où elle se lie à Fidel Castro. Elle épouse ensuite Bernard Kouchner (1939) (avec qui elle aura trois enfants) et, sans cesser de militer, passe sa thèse de droit public en 1970. Évelyne Pisier est docteur en droit de l'université Paris II, auteur d'une thèse soutenue en 1970 sous la direction de Georges Lavau et intitulée "Le service public dans la théorie de l'État de Léon Duguit". Agrégée de droit public et de sciences politiques, elle est nommée enseignante à l'IEP de Paris en 1972.
Elle se remarie avec le politologue Olivier Duhamel (1950), et ensemble, ils adoptent deux enfants chiliens. En 1989, elle est nommée directrice du Livre au ministère de la Culture par Jack Lang. Elle est démise par Jacques Toubon en 1993. En 1994, Evelyne Pisier intègre l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne comme professeur émérite. Elle est faite chevalier de la Légion d'honneur en 1998
LE LIVRE
Evelyne Pisier avait commencé l'écriture de l'histoire de sa mère qui est aussi la sienne. Une histoire riche et difficile qui recouvre 60 années de vie politique, amoureuse, combattante mais aussi dramatique.
C'est grâce à son éditrice et néanmoins amie que ce livre a pu paraître. A la veille de sa mort Evelyne Pisier a demandé à Caroline Laurent de terminer le livre de sa vie. Ce qu'elle a fait avec beaucoup d'amour et de sincérité, s'attachant fidèlement aux rêves et aux souvenirs que Evelyne lui avait confiés.
Cette biographie romancée relate la vie de Evelyne Pisier au travers de celle de sa mère.
Un roman qui retrace l'histoire de la guerre de l'Indochine, la Nouvelle Calédonie des années 50, la révolution cubaine ainsi que mai 68 qu'ont vécues ces deux femmes formidables.