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Marthe ou les beaux mensonges de Nicolas d'ESTIENNE D'ORVES

Marthe Richard, Marthe Betenfeld de son nom de naissance, une héroïne aux multiples activités et surtout connue pour la loi qui porte son nom: la fermeture des maisons closes en 1945. Cette loi lui valut le surnom de "la veuve qui clôt".

C'est son premier amour rencontré alors qu'elle s'est échappée de la cellule familiale qui la plonge dans la prostitution. A 16 ans elle estime que c'est "un esclavage consenti" par amour mais aussi qu'elle n'avait pas le choix.

Après avoir "travaillé" à Paris puis en Italie, elle revient sur la capitale où elle rencontre et épouse Henri, un homme riche et amoureux qui satisfera tous ses désirs.

Marthe va se passionner pour l'aviation et sera l'une des 1ères à voler, mais un accident la plongera dans le coma dont elle sortira encore plus volontaire...

L'auteur dresse un portrait de Marthe Richard sympathique, mouvementé, plein de sensibilité, le tout est traité de façon romanesque sans oublier les dessous de la vérité.

Ce récit s'arrête en 1955 à sa sortie de prison où elle passe 15 jours pour accusation de vol de bijou dont elle n'arrivait pas à prouver qu'elle les avait achetés...

Une note de l'auteur précise que durant ses 27 dernières années Marthe perd de sa fantaisie de son extravagance pour devenir une vieille dame indigne.

Un roman-récit très plaisant et intéressant à lire qui nous plonge dans les années fin XIX jusque mi XXème.

Les dernières lignes: "Malgré la douceur de l'air, je passai un été maussade. Le séjour à la Roquette avait insinué dans mon esprit un virus sournois. Je n'avais ni faim, ni soif, ni envie de rien. Une lassitude générale, qui semblait sans issue.

- Vous faîtes une petite dépression nerveuse, madame Crompton, me dit mon médecin

-Une dépression? Moi?

-Eh bien oui, me répondit le docteur, étonné par ma surprise. Ménagez-vous. Voilà soixante-cinq que vous ne cessez de courir, de combattre. Votre corps ne suis plus et votre esprit risque d'y perdre le nord. Prenez du recul. Des vacances...

Les vacances? Voilà une notion qui m'avait toujours été étrangère. ne plus voler, c'est s'écraser. "

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