Nous entrons dans l'ambiance de ce roman noir dès la 1ère page et nous comprenons pour quelle raison Agathe et sa fille fuient Marseille pour la Corse. Une course poursuite commence sur cette île qui est un refuge mais aussi un piège.
Deux familles s'affrontent, la 1ère veut venger sa fille et n'imagine pas ce que cela va engendrer. La 2ème, famille de gitans purs et durs, ne craint rien et va tuer sans pitié.
Ce Premier roman aborde les notions de courage, d'amour, d'entre aide, de justice, de relation mère-fille. Ainsi que le thème de la responsabilité des parents envers leurs enfants et les conséquences.
Un roman très fort dont le suspense est très bien maîtrisé dans lequel il est question de protection, de chasse et de vengeance...
Un style moderne très agréable qui est en accord avec les différents moments de l'histoire: description de la Corse, tuerie, affection....
Arabella, Kid et Jérémy assistent chacun de leur coté à l'exécution d'une éléphante, Mary, par pendaison. Nous sommes en 1916 dans le sud des Etats Unis. Cet évènement va être le point de départ d'une formidable amitié entre les trois personnages qui vont se retrouver en France. Arabella est chassée du domicile par un père violent, Kid (jeune homme de couleur) fuit un lynchage et Jérémy veut entamer une carrière de journaliste. Ils vont participer chacun à leur manière à la première guerre mondiale. Arabella en tant qu'infirmière, Jérémy comme reporter de guerre et Kid en tant que soldat fera parti des Harlem Hellfighters (valeureux combattants dans l'Argonne en 1918).
Tous les trois se retrouvent à Paris à la libération et participent aux folles nuits parisiennes avec l'éclosion du jazz. La seconde partie du roman se situe au Kénia où nos trois héros participent au sauvetage d'une éléphante qu'ils kidnappent dans un cirque et ramènent en Afrique où ils finissent par s'installer.
Ce roman traite d'amour, de racisme, des horreurs de la guerre et du colonialisme. Cet aussi un vibrant hommage pour la cause animale et des éléphants en particuliers.
Theodore Reifenrach est retrouvé mort sur son canapé. Tout semble laisser croire qu'il s'agit d'une mort naturelle. Mais lorsque les enquêteurs découvrent des ossements humains dans le chenil où le chien est enfermé depuis plusieurs jours, une enquête est ouverte!
Theodore et sa femme ont été famille d'accueil et se sont occupé de dizaines d'enfants...
L'enquête sera menée par Pia Sander et son équipe de la K11. De vieilles affaires non élucidées vont refaire surface.
Beaucoup de fausses pistes, plusieurs suspects, du suspense, un puzzle complexe, une équipe d'enquêteurs sympathique et un dénouement de dernière minute. Tous les ingrédients sont réunis pour ce thriller très prenant....
Mercedes jeune orpheline de seize ans arrive en France avec son fils Ibério. Elle a fuit l'Espagne et un père violent et alcoolique, pour trouver du travail en France. Après plusieurs petits boulots elle trouve une place de concierge dans un immeuble cossu du XVIème arrondissement à Paris. Elevant Ibério d'une main de fer elle est appréciée de tous dans l'immeuble. Voyant peu à peu grandir et s'émanciper Ibério elle fini par poser pour Ezra le peintre célèbre du 3ème étage qui va tomber amoureux d'elle. Son amour n'est pas payé en retour car Mercedes n'a qu'un homme dans sa vie, son fils.
Ce roman nous parle d'amour, d'abord l'amour d'une mère pour son fils, ensuite celui d'un homme pour une femme inaccessible et enfin les jeunes amours adolescents d'Ibério.
Je ne connaissais pas cet auteur et ce roman a été une belle découverte
Marie Charrel nous conte l'histoire de Sylvin et Maria Rubinstein danseurs de flamenco . Ils ont parcouru le monde de Varsovie à Berlin en passant par New York, pendant qu'ils dansaient le monde s'apprêtait à s'entre tuer... Ils espéraient continuer la danse malgré la fureur nazie mais la barbarie humaine en décidera autrement. Après l'assassinat de sa soeur jumelle par les nazis, ce danseur androgyne de flamenco portera les costumes de sa soeur pour la faire revivre et évoluera sur les grandes scènes du monde avant de devenir un tueur de nazis.
Parallèlement à l'histoire de ces deux danseurs, l'auteur raconte l'histoire de Lukas et Iva, à Hambourg en 2017. Tous deux fuient leur passé en parcourant l'Europe de l'Est. Leur flamenco est très apprécié mais les deux danseurs vont se confronter à la violence des hommes et leur intolérance.
Avec presque un siècle d'écart, Marie Charrel retrace les destins d'artistes épris de liberté, prêts à se battre pour défendre leurs identités.
Une écriture superbe, des gitans attachants, des pas de danse envoutants, une liberté des gestes dans une époque incertaine.
Il quitte la Russie pour la Pologne avec sa mère et sa sœur jumelle Maria, lorsque son père aristocrate est exécuté par les bolcheviks. Sylvin et Maria gagnaient de l’argent en dansant sur le marché de la ville. À l’adolescence, ils dansaient professionnellement, comme un numéro de flamenco présenté comme Imperio y Dolores. En tant qu’Imperio et Dolores, ils ont été en tête d’affiche dans des music-halls à travers l’Europe, ainsi qu’à New York et en Australie.
Après la guerre, Rubinstein retourne à la danse. [3]« Devenir Dolores était ma façon de faire face à la mort de ma sœur jumelle... seul un jumeau peut comprendre à quel point c’était horrible. C’était comme être déchiré en deux. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à elle. » Dans l’Allemagne occupée par les Alliés, Rubinstein a témoigné au nom du major Werner devant un conseil d’administration américain pour gagner sa liberté.
Rubinstein, sous son apparence féminine en tant que Dolores, est devenu un artiste majeur du music-hall dans les années 1950. Mais l’âge avancé et l’évolution des goûts ont fait des ravages.
Sylvin Rubinstein est décédé le 30 avril 2011, alors qu’il vivait dans un appartement dans le quartier portuaire de Hambourg. Un documentaire, Er tanzte das Leben(Danser sa vie), a été réalisé sur l’histoire de sa vie.
Alors que Olivia Elkaim est restée indifférente au sors de sa famille pendant très longtemps, c'est au décès de ses grands-parents qu'elle s'intéresse à leur vie passée grâce à une valise pleine de documents que lui fournit son père. L'auteure va retracer le parcours de ses aïeux ainsi que celui de ses parents. Une vie remplie de drames, d'hostilité, de misère, de déracinement.
Marcel et Viviane et leurs deux enfants: Pierre-Joseph et Jean-Moïse vivent à Relizane à 140 kms d'Oran. Marcel est un tailleur de bonne renommée. Une nuit d'octobre 1958, Marcel est enlevé par un commando. Certain d'être exécuté, il revient dans son foyer et retrouve une vie normale, ou presque normale car il n'a pas le droit de dévoiler ce qu'il s'est passé...
Marcel et Viviane vont tout faire pour rester en Algérie malgré le regard inquisiteur des voisins et des amis. Mais comme beaucoup d'entre eux ils sont contraints à l'exode, un exode sans retour malgré leur espoir. Un départ dans lequel ils perdront tous leurs biens mais également leur dignité et leur identité.
Pour l'auteur, il semblerait que ce roman biographique soit une réconciliation avec ses origines, une réappropriation de son passé longtemps ignoré.
Un témoignage émouvant qui retrace la décolonisation, les déchirures, l'exode, la difficile installation des "pieds-noirs".
Corentin abandonné par sa mère est élevé par Augustine dans un petit village perdu au bord d'une forêt. Il part faire ses études à la ville. Lors d'une soirée entre amis dans les catacombes la terre est recouvert par un gigantesque "souffle" qui détruit tout sur son passage. Plus aucune forme de vie ne subsiste sur terre. Corentin va remonter à la surface et décider de partir pour rejoindre son village et vérifier qu'Augustine est toujours en vie. Au cours de son périple il va rencontrer "l'aveugle", un chiot, comme lui survivant miraculeux.
Dans ce roman tout est gris, les arbres n'ont plus de feuilles, il n'y a plus d'herbes, l'air et l'eau sont pollués, la couche d'ozone a disparu. On ressent une grande tristesse à la lecture du roman, cependant Corentin va s'attacher à perpétuer l'espèce avec un amour de jeunesse elle aussi survivante.
Sandrine Collette continue après "Juste après la vague" à dénoncer la souffrance de la planète et notre indifférence ou notre incompétence à réagir malgré tous les signes annonciateurs. Le roman finit quand même sur une note d'espoir en dépit d'un épilogue dramatique.
Delphine MINOUI est grand reporter au Figaro. Elle a sillonné le Moyen-Orient et connaît très bien l'Iran. Actuellement, elle réside et travaille en Turquie. Elle tente de raconter ce qu'il se passe en Syrie et se rend régulièrement à la frontière turco-syrienne. C'est en navigant sur le net qu'elle découvre une photo de jeunes entourés de livres. Il s'agit d'une bibliothèque clandestine située au cœur de Daraya à quelques kilomètres de Damas. Daraya est une ville que Bachar al Hassad veut rayer de la carte car elle s'est soulevée contre le régime en 2011 et résiste.
En août 2012, le massacre de la population est suivi d'un blocus avec des bombardements quotidiens et des bombardements au gaz chimique en 2013 malgré l'interdiction d'utiliser cette arme. de 250 000 habitants la ville passe à 12 000 survivants.
Intriguée par cette photo de livres, Delphine Minoui cherche à rentrer en contact avec ces jeunes activistes et réussit par le biais de whatsapp de trouver la trace de Ahmad. Auteur et co-fondateur de cette bibliothèque, il va échanger avec l'auteur au milieu du bruit des bombes pendant plusieurs années.
Cette bibliothèque n'existait pas avant la guerre, c'est au milieu des débris que ces jeunes ont décidé de récolter ce qui restait de leur patrimoine culturel, récoltant ainsi 15 000 ouvrages de tout genre.
Ces jeunes qui réclament le changement et la réforme ont la volonté de recréer l'ordre dans le chaos. Ils organisent dans ce local en sous-sol sombre et caché des mini conférences.. Ils veulent s'instruire pour ne pas tomber dans la violence. Nous sommes dans la période difficile des attentats: Charlie hebdo en 2015, Nice en 2016.
Un livre dense, un témoignage bouleversant, une histoire de résistance sur fond de guerre.
François Brusnel dans la grande librairie a écrit: ce livre est "Une arme d'Instruction massive"
C'est Grace à une librairie indépendante que j'ai découvert ce petit livre que j'ai lu bien que je connaisse peu de choses en politique internationale. Un livre très intéressant qui ne laisse pas indifférent.
Un titre alléchant qui, pour ma part, pourrait être: "On ne voyait que le malheur"....
Antoine est expert en assurance et connaît bien le prix d'une vie. Dans ce roman il en fait le bilan. Des parents qui ne se sont pas aimé, une enfance cabossée, une mère absente, un père peu courageux, une femme qu'il a quittée, un emploi qu'il a perdu... bref un constat de vie bien amer. Antoine n'aime pas l'homme qu'il est devenu.
Un roman mélancolique et tragique qui aborde les valeurs familiales, l'amour, le manque d'amour, les non-dits, les ruptures...
Déçue par cette lecture qui, personnellement, ne me convient pas, je vous conseille "Mon père" et bien sûr "La liste de mes envies" du même auteur!
Lionella est une jeune fille belge d'origine italienne de 17 ans. Elle joue du violoncelle avec une telle passion que son professeur de musique l'inscrit au prestigieux concours Arpèges qui confronte toutes les nationalités. Lionella voudrait se démarquer en jouant un morceau inhabituel. C'est son ami d'enfance qui va découvrir une partition accompagnée d'un vieux cahier journal et les lui offrir.
Lionella n'aura de cesse de découvrir qui se cache derrière cette partition pour violoncelle.
Un 1er roman agréable qui nous emmène 300 ans en arrière à Venise au temps de Vivaldi. Venise, l'ospedale La Pieta, le violoncelle ... de belles découvertes!
Je n'oublierai pas la musique de messe données à La Pieta par de jeunes musiciennes dissimulées derrière des grilles dorées...
Je vous conseille "cachemire rouge" et "la Dame d'Argile", des romans également bien documentés.