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temoignage

Triste tigre de Neige SINNO

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        Pour avoir lu d'autres livres sur le viol d'enfant, ou sur l'inceste;  celui-ci m' a bouleversée encore plus que les autres. Je pense que c'est dû au langage très cru et véridique utilisé par l'auteure. Un témoignage bouleversant de dureté et d'atrocités. L'auteur décrit son bourreau et cherche à comprendre ce qu'il peut se passer dans la tête de cet homme qui est son beau-père . Comment un homme peut abuser d'une enfant jusqu'à son adolescence pour assouvir ses pulsions sexuelles. L'auteure décrit un personnage qui a l'impression que ce qu'il fait est normal sans réaliser le mal qu'il fait à une enfant.

        Neige Sinno a eu le courage de porter plainte malgré les conséquences sur sa famille et nous raconte sa vie de femme et de mère bien loin de sa famille.

      Un très beau témoignage, d'autant plus que l'auteure ne cherche pas à se délivrer de son passé car le mal est fait. Mais elle veut montrer l'emprise, le chantage, la manipulation que peuvent exercer certains monstres.

 

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Beyrouth-sur-Seine de Sabyl GHOUSSOUB

 

 

Beyrouth-sur-Seine par Ghoussoub

 

       Les parents de Sabyl Ghoussoub ont quitté le Liban en 1975. Ils pensaient rester à Paris deux années le temps de terminer leurs études. Mais la guerre a éclaté et nous retrouvons Sabyl né en 1988 à Paris!

     Agé de 30 ans, Sabyl veut en savoir davantage sur sa famille, leur pays et décide de questionner ses parents. Mais durant toutes ces années, les parents se sont créé un Liban et sa culture dans leur petit appartement de la banlieue parisienne. Les albums photos sont plein de rires et de moments heureux.  Difficile pour l'auteur de tirer le vrai du faux.

      Si Sabyr a tenté de retourner au Liban pour y vivre, il n'a pas réussi à s'y installer tiraillé entre ces deux pays, ces deux cultures.

      Ce récit authentique et émouvant raconte l'exil, la perte d'un pays qui de plus est déchiré par guerre, les oppositions entre ses différents clans, ses hommes politiques mais aussi les assassinats et la corruption. 

      Difficile pour moi également de comprendre l'histoire de ce pays....

Extrait:   ".La vie de mes parents , c'est comme la guerre au Liban . Plus je m'y plonge , moins j'y comprends quelque chose . J'arrive à situer les protagonistes , quelques moments marquants me restent , puis , ensuite , je me perds . Trop de dates , d'évènements , de trous , de silences , de contradictions .Je me demande si cela m'intéresse vraiment d'y comprendre quelque chose . Finalement , à quoi bon ? Est - ce que cela m'apporterait de tout savoir , tout comprendre , tout analyser ? Rien , je crois fondamentalement que je n'y gagnerais rien , à la limite , je perdrais mon temps ."

      Un roman récit documentaire... agréable à lire.

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La stratégie de la sardine de Olivier LIRON

La Stratégie de la sardine par Liron

          Comment réussir à vivre lorsque l'on a deux parents profs de maths qui placent la réussite au-dessus de tout et que soi-même on excelle en tout???

         C'est le cas de l'auteur, un vrai petit génie qui sait lire à 4 ans et qui mémorise tout, même ce qui n'est pas "utile". Cependant la vie n'est pas facile car Olivier Liron est hors norme, les amitiés s'entretiennent difficilement, les bêtises s'accumulent pour attirer les regards, les différences sont mal acceptées. De plus les parents ferment les yeux sur les singularités de leur fils, ne lui apportant aucune aide.

        Dans ce récit auto biographique, l'auteur s'expose totalement, il dévoile sa singularité, sa fragilité et sera reconnu vers ses 30 ans HPI et atteint d'autisme asperger. C'est à partir de ce moment, lorsqu'un nom fut mis sur son "handicap", que l'auteur a accepté de bien vivre avec ses différences.

        Un sujet qui m'a interpelée, car que "faisons" nous en tant qu'enseignants de ces enfants à haut potentiel???

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Le passeur de Stéphanie COSTE

 

     Quatrième de couverture: Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, « de l’espoir son fonds de commerce », qu’on est devenu l’un des plus gros passeurs de la côte libyenne, et qu’on a le cerveau dévoré par le khat et l’alcool, est-on encore capable d’humanité ?
C’est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi particulier remonte soudain tout son passé : sa famille détruite par la dictature en Érythrée, l’embrigadement forcé dans le camp de Sawa, les scènes de torture, la fuite, l’emprisonnement, son amour perdu…
À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes.

     Mon commentaire: Un récit plus qu'un roman car ce n'est pas une fiction... c'est une dure réalité plus forte que n'importe quel article de journal. Tout est violence... Violence envers les soudanais et les Somaliens qui espèrent un monde meilleur au prix de toute une vie d'économie; violence entre les passeurs qui se battent un marché très lucratif; violence entre les migrants qui s'arrachent une goutte d'eau; violence entre passeurs et migrants qui sont roués de coup par leur passeur. Ajoutez à cela l'hygiène déplorable, la faim,  la chaleur, les odeurs....

   Un 1er roman choc qui doit nous interpeler et que je n'oublierai pas...

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L'enfant d'octobre de Philippe BESSON

     

      Ce roman a été écrit en 2006, vingt ans après l'assassinat de Grégory Villemin, Philippe Besson nous parle de cette affaire. 

        Un soir d'octobre 1984, le petit Grégory âgé de quatre ans est repêché dans les eaux glacées de la Vologne dans les Vosges. Le médecin légiste constate que l'enfant ne s'est pas débattu et devait donc connaître son agresseur. Christine et Jean-Marie, les parents, sont effondrés.

        Les médias s'empare de cette affaire qu'ils ne vont plus lâcher...

        Ce sont les gendarmes  de Bruyère et Jean-Michel Lambert, jeune juge d'instruction qui gèrent mal cette enquête: autopsie bâclée, absence de relevé d'empreinte de pneus, mauvais relevés d'ADN... Depuis 1981, les parents recevaient des lettres et des appels téléphoniques anonymes; ces menaces étaient violentes. On pense que ce mystérieux corbeau est un proche de la famille car dans ce petit village les jalousies, les fausses accusions sont habituelles.

       Rapidement trois membres de cette famille sont placés en garde à vue: Bernard Laroche un cousin du père de Grégory est incarcéré suite aux accusations de sa jeune belle-soeur qui finalement se rétracte. 

       Alors les médias se tournent vers la mère! Son mari ne supporte pas cette situation et tue Laroche d'un coup de fusil. En 1993, la justice innocentera Christine Villemin par un non-lieu

    Dans ce "roman",  l'auteur alterne entre la narration des faits et le récit de Christine Villemin qu'il imagine. Il lui prête des propos inventés et décrit de cette façon une mère totalement meurtrie mais ne porte aucun jugement.

     Ce livre se veut être un roman , une fiction mais il est basé sur des faits réels. Le nom des protagonistes ne sont pas modifiés mais leurs discours sont imaginés. Christine Villlemin portera plainte pour diffamation et Phillipe Besson sera condamné à une amende pour atteinte à la vie privée et de diffamation. 

     Dans ce roman l'auteur met en avant le tapage médiatique (qui fait penser à l'affaire Dreyfus ou celle de Bruay en Artois); un père vengeur; un corbeau qui restera inconnu; un pays d'usines bien triste; un juge peu expérimenté; des indices mal exploités; des personnes trop vite suspectées bref une procédure qui a duré des années sans aboutir...

     Ce roman permet à chacun de porter son propre jugement sur ce crime.





 

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Les orchidées rouges de Shanghai de Juliette Morillot

 

Min Sangmi a 14 ans lorsqu'elle est enlevée à la sortie de l'école par des soldats japonais. Nous sommes en Corée en 1937 en pleine expansion japonaise  (le japon a envahit la Corée en 1910). Sangmi va être enrôlée de force pour travailler dans les "maisons de réconfort" qui suivent l'armée japonaise tout au long de son avancée. L'auteure a rencontré une survivante en 1995 et a bâti son roman à partir de son témoignage ainsi que ceux de soldats japonais qu'elle a pu interroger.

Sangmi va être déportée en Mandchourie puis continuer son périple à travers  la Chine, la Malaisie pour finir à Hiroshima, un plan permet de suivre son parcours. C'est grâce à une force de caractère très forte et à sa connaissance de plusieurs langues étrangères qu'elle va tenir le coup.  On découvre au fil du roman que les japonais, comme les nazis, avaient eux aussi leurs camps de concentration dans lesquels ils faisaient des expériences sur les prisonniers.

Malgré l'horreur du récit l'auteure arrive à faire preuve d'un peu de poésie en effet les paysages sont très bien décrits on pourrait presque sentir les odeurs et voir les couleurs des fleurs. J'ai découvert grâce à ce roman une partie de l'histoire de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas, il est divisé en quatre grandes périodes et se lit facilement. Je l'ai dévoré. Très bonne surprise.

 

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Ne t'arrête pas de courir de Mathieu PALAIN

 

       Mathieu Palain est journaliste en free-lance et écrivain ("Sale gosse"). A la suite d'un courrier envoyé à un détenu, celui-ci lui répond plusieurs mois plus tard. C'est dans un parloir que, tous les mercredis,  Mathieu Palain rencontre Toumany Coulibaly sportif de haut niveau.

      Une belle rencontre, une belle amitié vont naître de ses visites hebdomadaires. Mathieu Palain tente de soutenir Toumany qui a certes de bonnes jambes et un bon cœur mais pas grand chose dans la tête...

      Coulibaly est coureur de haut niveau, il a remporté le 400 mètres à plusieurs reprises mais il est également voleur... car il court vite et ne sait pas dire "non" aux copains qui l'entourent. Il gâche ses réussites sportives pourtant il n'est pas cleptomane, il ne vole pas pour l'argent car il donne tous ses butins. Il vole pour être reconnu alors qu'il l'est grâce à ses médailles...

      Comme l'explique une psy, il a " la main qui vole". C'est ce que lui disait sa mère depuis ses 8 ans au lieu de le punir, de lui expliquer et lui faire la morale.

      Sportif, intelligent, père de famille, il avait tout pour réussir... Alors, tout comme l'auteur, j'espère que sorti en 2021 de prison, il a cette fois-ci choisi le bon chemin et qu'il s'y tient!

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Les enfants de la Clarée de raphaël KRAFFT

   

         Nous sommes le 11 novembre 2017à Névache (Hautes-Alpes), Raphaël Krafft reporter et écrivain a accompagné un habitant du village qui apporte son aide aux personnes qui passent la frontière franco-italienne en toute illégalité.

         Après des mois, voire des années de voyage, des sénégalais et des guinéens tentent de passer le col de l'Echelle à plus de 1500 mètres d'altitude fuyant leur pays. Quelquefois, ils meurent de faim ou de froid ou sont amputés suite aux gelures. 

        Une fois de plus, les gendarmes sont en poste et arrêtent ces "clandestins" pour les ramener à Bardonecchia, et cela, qu'ils soient majeurs ou mineurs.

       La vallée de la Clarée est connue notamment grâce à Emilie Carles (1900-1979) et son roman "Une soupe aux herbes sauvages".

      Raphaël Krafft travaille entre autre pour France Culture , il enregistre et recueille des témoignages afin de les diffuser au grand public. Dans ce récit, il décrit les actions humanitaires des habitants de Névache et de Briançon qui viennent en aide aux arrivants.

      Raphaël Krafft précise  : « L'accord de Chambéry conclu entre l'Italie et la France permet, dans le cadre des accords de Schengen et dans un rayon de 20 km, d'arrêter et de renvoyer quiconque serait entré illégalement en France… Prendre un autostoppeur noir à Névache peut faire de vous un passeur aux yeux de la loi. »


      J'ai été attirée par la couverture et le titre de ce livre: "Les enfants de la Clarée" car j'ai un peu parcouru cette région. Mais j'ignorais totalement que ce col était un accès praticable et utilisé. En octobre 2020, on dénombrait plus de dix mille personnes migrantes passées par les cols de l'Échelle et de Montgenèvre. Bien qu'ils sont moins nombreux à tenter de franchir la frontière, le drame des exilés est toujours une réalité dramatique...

 

 

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907 fois Camille de Julien DUFRESNE-LAMY

EXTRAIT page 326: "Ce n'est jamais rien de prénommer. Aimer au point de donner un nom. Vivre ainsi avec un prénom qui nous raconte, nous détermine, qui finit toujours par nous ressembler. Parce que le prénom est une histoire, un conte perpétuel, un mythe, une malédiction, je cite Narcisse, je pense à Cassandre, parce que seules les tragédies dont on se souvient sont celles des prénoms, Phèdre, Antigone, Médée, parce que nos prénoms sont nos destins, car tout autant que Norma, nos gloires tout autant que nos faits divers mémorables; Laetitia, Grégory ou bien Diana, nos prénoms disent entiers nos sortilèges, nos illusions, nos prénoms comme des vies, des ombres, des boucliers, nos propres livres insensés."

Julien Dufresne-Lamy écrira 907 fois le prénom de Camille dans cette biographie.

       Ce récit est dédié à l'amie de l'auteur, Camille, fille de Dominique Alderweireld... ou Dodo La Saumure le proxénète (cf affaire DSK).

       Trop préoccupé par la gestion de ses maisons closes, le père de Camille ne porte aucun intérêt à ses 3 filles dont Camille. Il estime ses filles comme "des filles inutiles, qui ne lui rapportent rien, qui ne servent à rien...". L'auteur décrit des moments de vie de son amie Camille, ses sentiments envers son père à l'âge de 12 ans, son adolescence et le regard que portent les autres sur elle "FILLE DE..." 

       C'est entre colère et pardon; entre refus du père et recherche d'amour que Camille tente de se construire en tant que femme.

       Dans ce récit, l'auteur donne la parole aux femmes tout en parlant de lui en tant qu'écrivain.

       Une écriture que j'apprécie beaucoup, un auteur dont les idées s'engagées nous questionnent. cf: Mes tremblements de terre

 

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Les passeurs de livres de Daraya de Delphine MINOUI

       

         Delphine MINOUI est grand reporter au Figaro. Elle a sillonné le Moyen-Orient et connaît très bien l'Iran. Actuellement, elle réside et travaille en Turquie. Elle tente de raconter ce qu'il se passe en Syrie et se rend régulièrement à la frontière turco-syrienne. C'est en navigant sur le net qu'elle découvre une photo de jeunes entourés de livres. Il s'agit d'une bibliothèque clandestine située au cœur de Daraya à quelques kilomètres de Damas. Daraya est une ville que Bachar al Hassad veut rayer de la carte car elle s'est soulevée contre le régime en 2011 et résiste. 

       En août 2012, le massacre de la population est suivi d'un blocus avec des bombardements quotidiens et des bombardements au gaz chimique en 2013 malgré l'interdiction d'utiliser cette arme. de 250 000 habitants la ville passe à 12 000 survivants.

      Intriguée par cette photo de livres, Delphine Minoui cherche à rentrer en contact avec ces jeunes activistes et réussit par le biais de whatsapp de trouver la trace de Ahmad. Auteur et co-fondateur de cette bibliothèque, il va échanger avec l'auteur au milieu du bruit des bombes pendant plusieurs années.

      Cette bibliothèque n'existait pas avant la guerre, c'est au milieu des débris que ces jeunes ont décidé de récolter ce qui restait de leur patrimoine culturel, récoltant ainsi 15 000 ouvrages de tout genre.

      Ces jeunes qui réclament le changement et la réforme ont la volonté de recréer l'ordre dans le chaos. Ils organisent dans ce local en sous-sol sombre et caché des mini conférences.. Ils veulent s'instruire pour ne pas tomber dans la violence. Nous sommes dans la période difficile des attentats: Charlie hebdo en 2015, Nice en 2016.

      Un livre dense, un témoignage bouleversant, une histoire de résistance sur fond de guerre.

François Brusnel dans la grande librairie a écrit: ce livre est "Une arme d'Instruction massive"

C'est Grace à une librairie indépendante que j'ai découvert ce petit livre que j'ai lu bien que je connaisse peu de choses en politique internationale. Un livre très intéressant qui ne laisse pas indifférent.

 

 

 

                                                               Récolte de livres dans les débris

 

                                                Le local en sous-sol, sombre mais bien aménagé.

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