Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

recit de voyage

Sur les chemins noirs de Sylvain TESSON

 

      A la suite de sa chute de 8 mètres, Sylvain Tesson brisé de tous côtés, se promet que s'il s'en sort, il parcourra la France à pied. Il trace son parcours à partir d'un rapport sur les départements "Hyper-ruraux", et va suivre des chemins non balisés, "les chemins noirs".  Sa rééducation se fera sur les chemins de France en partant de la gare de Tende, au-dessus de Nice pour arriver à la pointe du Cotentin. Avec ses informations et des cartes IGN, il s'évertue à s'éloigner de l'urbanisation, prenant des sentiers non marqués, traversant les sous-bois, passant par des chemins chaotiques pour relier des villages quasi abandonnés.

      Ce périple est à la fois un récit de voyage mais aussi un constat de ce que nous avons fait de notre paysage français. Un constat juste et argumenté.

       Une écriture très riche. Un récit très intellectuel et intéressant....

 

 

Voir les commentaires

Venise à double tour de Jean-Paul KAUFFMANN

Ce livre est le récit des démarches de Jean Paul Kauffmann à Venise pour se faire ouvrir les églises fermées au public ou désacralisées.

Lors de ces recherches, il décrit Venise, notamment le quartier de Giudecca de façon très détaillée. de cette façon, on suit l'auteur qui déambule un Venise qu'il connaît très bien.

Le style est parfait. J et agréable. Je m'intéresse toujours aux parutions de cet auteur mais j'avoue que le sujet est très précis et ne m'a pas passionné. Heureusement j'aime beaucoup la ville de Venise!

Voir les commentaires

Paris-Venise de Florent OISEAU

Roman est sans travail, c'est une bonne pâte, un tranquille qui ne se bouge pas trop. Alors, quand Roman trouve un boulot de couchettiste dans le train Paris-Venise il est plus qu'heureux! Et c'est surtout sa banquière qui va l'être!

Il s'en passe la nuit dans ce train : trafics de clandestins, douaniers ébréchés, descentes de pickpockets venus piller le train lorsque tout le monde dort... tout peut arriver dans ce train de nuit... même tomber amoureux.

Ce petit roman promettait beaucoup d'humour... pour cela il faut prendre tous les faits au second degré bien que....

Voir les commentaires

Marcher à Kerguelen de François GARDE

François GARDE fut administrateur supérieur des TAAF, Terres Australes et Antartiques Françaises, de 2000 à 2004.

Depuis il n'a de cesse de retourner sur cette île et surtout de la parcourir.

C'est avec 3 amis que en 2015, il va traverser l'île du Nord au Sud en 25 jours, en autonomie totale. Tous les quatre ils vont affronter les bourrasques, franchir des torrents en sandales pour sauvegarder leurs chaussures de montagne, dormir à 4 dans une tente prévue pour 3, porter leur sac de 25 à 30 kg et endurer "la pernicieuse humidite des quarantiemes rugissants" qui s'infiltre dans leur corps.

J'ai apprécié ce récit de voyage qui bien qu'il se déroule comme un journal de bord est très varié. Description de paysages, conditions de vie, réflexions personnelles alternent et rendent la lecture très agréable.

J'ai également apprécié le fait que l'auteur reste humble, il avoue ses peurs, ses faiblesses, pas de sommet vaincu, pas de grande première,  il dévoile ses impressions et montre une importante sensibilité face aux éléments naturels et à ses ressentis.

Plusieurs thèmes sont abordés : l'amitié,  la solidarité,  l'éloignement de la famille, la solitude et surtout l'introspection.

 

Cet archipel a été décoivert en 1772 par Yves Joseph de Kerguelen. Après plusieurs tentatives d'élevage (saumons, moutons), il n'y a plus aujourd'hui qu'une base logistique, technique et scientifique où se relayent 45 à 100 personnes.

Il se trouve à 3 400kms de La Réunion. C'est la 3eme plus grande île française après la Corse et la Nouvelle Calédonie.

D'origine volcanique cette Île culmine à 1850 m avec le Mont Ross. La calotte glaciaire Cool occupe la majeur partie de ce territoire.

 

 

Voir les commentaires

Au coeur des Himalayas - Le Népal de Alexandra DAVID-NEEL

Quatrième de couverture: Au début du vingtième siècle, le Népal est encore pratiquement interdit aux étrangers. Grâce à quelques-uns de ses amis, et surtout grâce à une connaissance subtile de l’âme orientale, Alexandra David-Néel (1868-1969) parvient à y entreprendre le plus étonnant des voyages. Publié en 1949 mais longtemps demeuré introuvable, Au coeur des Himalayas relate le pèlerinage que « Jétsunema » (la « Dame-Lama ») effectua durant l’hiver 1912-1913 sur les lieux mêmes où vécut le Bouddha. Son récit éclaire une civilisation à la fois cruelle et mystique qui échappe à tous les critères d’analyse de la pensée occidentale. C’est une très riche leçon d’histoire humaine autant qu’une captivante expérience vécue.

Mes impressions: Après un séjour de 18 jours au Népal et essentiellement à Katmandu, je me suis empressée de lire A. D. Neel. Plusieurs choses m'ont marquée dans son récit. Tout d'abord, en début du siècle dernier,  il n'y avait rien que la campagne autour de Katmandou qui n'était quasiment qu'un village. Pour se rendre dans les différents temples, elle a traversé la campagne ou les rizières alors que les temples font partie de la même ville aujourd'hui. Et la circulation y est très dense (à pied, vélos, pousse-pousses, motos, voitures, bus et tracteurs). Katmandu est passé de quelques milliers d'habitants à 3 millions...

Ensuite, Alexandra David-Neel évoque souvent la saleté des temples. les lieux de d'offrande sont répugnants, les chiens viennent lécher le sang asséché déposé sur les sculptures, les fleurs fanées s'entassent... et c'est toujours d'actualité...

Par contre les gens sont comme aujourd'hui très gentils, prévenants et courtois. 

Il me reste à lire son récit sur le Tibet!

Voir les commentaires

La nuit commence au Cap Horn de SAINT-LOUP

La nuit commence au Cap Horn de SAINT-LOUP

Quatrième de couverture: Au péril de sa vie, un pasteur écossais débarque en Patagonie afin de convertir les Indiens de la Terre de Feu. Mais le courage et l'abnégation ne suffisent pas toujours: par-delà le vent, le froid et la solitude, il est des lois - humaines, naturelles, cosmique- qui, transgressées, conduisent inévitablement à des tragédies. Ainsi les Onas, les Yaghans et les Alakaloufs, peuples encore fiers au début du XIXème siècle, n'ont pas vu le soleil austral se lever à l'aube du siècle suivant.

J'ai eu la chance d'aller en Patagonie, et même si les guides nous expliquent de quelle façon les tribus locales ont disparues, je n'avais pas mesuré l'ampleur, la rapidité et la méthode de ce désastre.

Tout comme les Himbas en Namibie, faut-il obliger ces peuplades à se civiliser comme nous l'entendons, faire du voyeurisme et les exhiber aux touristes (cf les femmes girafes) ou les laisser évoluer à leur vitesse?

Se posent les questions du progrès, de la colonisation et la notion de civilisation.

Par ailleurs on ne peut que féliciter les missionnaires de l'époque pour leur bravoure et leur sens du sacrifice.

Voyageur infatigable, alpiniste, skieur, motard Saint Loup (1908 1990) a signé une trentaine de romans et de récits historiques

Voir les commentaires

Immortelle randonnée de Jean-Christophe Rufin

immortelle-randonnee.jpg Le chemin des Jacquaires 

     Quatrième de couverture: Jean-Christophe Rufin a suivi à pied, sur plus de 800 kms, le chemin nord de Saint-Jacques de Compostelle. Moins fréquenté que la voie habituelle des pélerins, cet itinéraire longe les côtes basques puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice...

     Mon avis: Dans ce récit de voyage, J-C Rufin s'attache autant à l'aspect matériel qu'à l'aspect spirituel de son périple. Il donne ainsi des astuces aux futurs pélerins et décrit les paysages côtiers rencontrés. Il nous parle de ses rencontres intéressantes, surprenantes ou non mais aussi de sa propre évolution au fil des kilomètres.

     Bien que ce récit soit merveilleusement écrit et très intéressant, l'auteur ne m'a pas donné l'envie de parcourir ce chemin. Le goudron, les zones industrilelles ou artisanales, les banlieues interminables qu'il décrit ne me font pas envie et je ne parle pes des ampoules!

     Je pense que tout individu peut se retrouver, se ressourcer en faisant le tour du Queyras, du Mont-Blanc ou autre avec son bâton de pélerin... mais cela n'engage que moi!

    Extraits: Alors que J-C R nous raconte un arrêt dans un monastère où un groupe de Yogistes se sont arrêtés et ont eu des prestations de meilleures qualités que celles des pélerins, il en conclut:

      "C'est à de telles expériences que le pélerin mesure les évolutions de ce monde. Si le pélerinage de Compostelle connaît un regain de vitalité, ce n'est plus comme la voie royale de la foie qu'il était jadis. Le Chemin est seulement un des produits offerts à la consommation dans le grand bazar postmorderne. Les moines, qui sont des gens pratiques, ont pris la mesure de cette diversité et proposent des services adaptés au désir de chacun. Ils ont rapidement évalué les ressources dont disposent les divers groupes qui recherchent leur compagnie. Aux touristes ils proposent , à des prix élevés, des produits monastiques (cartes postales, fromages, confitures). Au "Yoga groupe" ils réservent les chambres luxueuses du nouveau bâtiment. Quant à ces pouilleux de pélerins, ils les ont percés au jour depuis longetmeps. Les moines, tradition oblige, assurent pour les pélerins un service, mais minimum."

       Après avoir longé la plage et fait des descriptions magnifiques, voici ce que décrit l'auteur:

        " On se retrouve vite de nouveau à longer des nationales. Le fait qu'elles traversent des paysages lacustres n'est pas une consolation, bien au contraire. Car le marcheur, à fleur d'eau, compatit avec les canards et les poissons et n'en est que plus choqué par le vrombrissement des voitures lancées à pleine vitesse. Le sentier qui borde la route est parsemé d'ordures que les automobilistes ont jetées: canettes métalliques, papiers gras, paquets de cigarettes. En Cantabrie, le marcheur prend conscience pour la première fois qu'il est lui-même un déchet."

        Par contre j'ai apprécié, les desciptions des nouvelles sensations qu'il ressent au fil de son cheminement, en voici un petit exemple:

        "Les transformations physiques du pélerin ne sont rien à côté de sa métamrphose spirituelle. .... Au départ du Chemin, on pense énormément... On est seul avec soi-même. La pensée est l'unique présence familière; elle permet de recréer des dialogues, de convoquer des souvenirs... Le marcheur se retrouve lui-même avec émotion comme s'il rencontrait soudain une vieille connaissance.... On se surprend à rire tout seul. Le pas, c'est bien connu, agit sur la pensée comme un vilbrequin: il l'ébranle, la met en route, reçoit en retour son énergie. On avance à l'allure des songes et, quand ils sont lancés à plein régime, on court presque..."

coquielle.jpg 

Voir les commentaires

Salut au Grand Sud de Isabelle AUTISSIER et Erik ORSENNA

salut-au-grand-sud.jpg

 

        Le 8 janvier 2006, Isabelle Autissier et Erik Orsenna quittent Usuhaia pour naviguer le plus loin possible dans Le Grand Sud.    

       Isabelle A., navigatrice experte a envie de naviguer dans cette zone sans "courir", en prenant son temps.

         Erik O. Navigateur plaisancier depuis son plus jeune âge, avait découvert le Cap Horn mais rêvait d'aller plus loin.

 

        orsenna-autissier.jpg   

        C'est avec 4 autres co-équipiers (un réalisateur de film documentaire, un jeune ornithologue et deux marins pros) qu'ils partent pour 7 semaines.

       Ils vont traverser le détroit de Drake avant de découvrir les immenses icebergs, la mer de Weddell, les Shetlands du sud.

       Tout en partageant leurs ressentis, les ennuis de navigation, les paysages découverts avec le lecteur; ils nous entraînent sur les traces des premiers découvreurs de l'Antartique: Shackleton (1874-1922) explorateur anglo-irlandais qui détient le record en arrivant à 100 miles du Pôle en 1909. Celui-ci fut conquis en 1909 par Roald Amundsen.

       C'est un récit captivant, intéressant qui nous emmène là où nous n'irons peut être jamais!

antartique.jpg

 

 

Voir les commentaires

Remonter la Marne de Jean-Paul KAUFFMANN ♥ ♥ ♥ ♥

remonter-la-marne.jpg

       Pendant 7 semaines,  Jean-Paul Kauffmann remonte la Marne à pied partant de sa confluence avec la Seine....

 

confluence-marne-seine.jpg  

 

 

220px-Source_de_la_Marne.jpgpour arriver à sa source en Haute Marne: "Dans cette vasque qui n'a jamais vu le jour, le coeur de la Marne commence à battre. Ce rocher monumental qui donne la vie a l'air d'une idole."

 

       Il va s'acheminer sur les chemins de halage, traversant les ponts, les écluses ou séjournant sur les îles.     

       A travers ce voyage, l'auteur nous transporte dans des payasages encore intacts de la France où se mèlent senteurs, lumières et couleurs.

           Il évoque régulièrement l'histoire de cette région paticulièrement marquée par la guerre (cf: les taxis de la Marne, la bataille de la Marne). Il se réfère beaucoup à Jules Blain qui lui aussi a cheminé le long de cette rivière 20 ans auparavant, à Napoléon et Louis XVI pour leurs passages ou arrêts dans différentes villes bordant la Marne. C'est une promenade historique mais aussi littéraire, sociale et anecdotique (cf: les guinguettes).

       L'auteur nous fait part de ses rencontres: marginaux, éclusiers, voyageurs mais aussi chien errant et "conjurateurs" (ceux qui conjurent "la maussaderie des temps présents"), ces personnes l'accueillant quelquefois avec une coupe de Champagne !

       Il est que le sujet de ce périple m'intéressait beaucoup mais au-delà de cela, j'ai vraiment apprécié ce voyage qui m'a donné envie de prendre le temps, de contempler les paysages naturels mais aussi urbains et semi-urbains avec peut être un autre regard.

      J'ai trouvé beaucoup d'humanité, de simplicité, tout cela dans une écriture très belle et très riche.

 

      Je ne peux pas terminer cet article sans vous laisser un aperçu de l'endroit que j'affectionnais le plus à Châlons en Champagne: les jards.

Voici la passerelle qui relie le Grand Jard (ou Jard Anglais) traversé par la Marne et le Petit Jard traversé par le Nau. Pour moi, ce lieu était magique; calme, vert, fleuri, naturel. Un lieu où j'aimais marcher seule, longeant la marne ou le canal...

chalons-en-champagne-2.jpg

J'ai appris que la Marne aurait du prendre la place  de la Seine......

         "Lorsque deux rivières se rencontrenet, l'une doit disparaître. C'est une capture. Le captif perd son identité. Le gagnant rafle tout. L'auteur du rapt prend le titre de fleuve et entre dans la légende. Une seule règle: le vainqueur est celui dont le cours est le plus long. En principe la longueur de la Marne depuis sa source est de 525 kilomètres, celle de la Seine se limite à 410. Normalement c'est la Marne qui devrait traverser Paris et se précipiter dans la Manche. Incontestablement, la Marne est un fleuve. Le débit peut être un autre critère: on le calcule à la jonction des deux cours d'eau. Là encore, la Seine est battue, non pas cette fois par la Marne , mais par l'Yonne. La Seine est une arnaqueuse! Et la Marne, qui fidèlement la pourvoit, sa dupe depuis deux mille ans."

      Voici le dernier paragraphe de ce récit, lorsque J P K touche à son but:

        "A quelques mètres de la pierre vivante, l'eau surgit enfin d'une fontaine telle qu'on en voyait au temps des bergers d'Arcadie. La Marne en coulait doucement. Je me suis approché d'elle. Dans le vallon aux violentes odeurs telluriques, elle me murmurait: "Enfin, tu es là. Tu en as mis du temps!" Que pouvais-je répondre? J'ai joint mes mains pour la recueillir.Elle avais un goût étrange de menthe et de mousse, pur et coupant."

Voir les commentaires

"Passeurs d'Espoir" de Marie-Hélène et Laurent de CHERISEY

passeurs d'espoir     Le couple Cherisey rêvait de parcourir le monde avec leurs enfants alors qu'ils n'en avaient pas encore mis au monde !!!

     C'est avec leurs 5 enfants qu'ils partent. Leur objectif: témoigner du dévouement de nombreuses personnes à travers le monde. Pour cela, ils trouvent des subventions, des partenariats et filment ces gens qui oeuvrent pour un monde meilleur. Les films sont montés en courts-métrages et diffusés, entre autre, sur France Télévision.

     Dans ce 1er tome, ils relatent leur rencontres faites du Brésil au Vietnam: aide à la scolarisation, lutte conte l'illettrisme des enfants ramasseurs de déchets des bidon-villes, enrichissement des cultures, protection des forêts, lutte contre l'exode rural etc...

     Ce récit-témoignage est troublant d'une part pour la pauvreté et l'injustice que nous y "découvrons", d'autre part pour la volonté, voire l'acharnement que développent certaines personnes (souvent démunies elles-mêmes) pour aider les autres.

       Récit de voyage intéressant mais je n'ai pu que constater mon impuissance et mon non-investissement....

 

 

Voir les commentaires

1 2 > >>