Nous sommes dans la baie d'Algesiras à Linea, une ville frontalière avec Gibraltar, un territoire britannique en guerre aux côtés des alliés.
Elena Abues a perdu son jeune époux durant l'attaque de Mers-el-Kebir. Il a été tué par les anglais qui ont coulé son navire-marchand espagnol. Lors d'une promenade solitaire le long de la plage, Elena découvre le corps d'un homme blessé ramené par la mer. Il porte une combinaison noire, , il saigne des oreilles et du nez. Elena choisit de ne pas prévenir la Guardia Civil et de sauver cet homme. IL s'appelle Teseo Lombardo et est italien. Elena découvre qu'il fait partie de l'équipe de soldats-plongeurs italiens qui ont torpillé durant la seconde guerre mondiale 14 navires britanniques ancrés à Gibraltar.
Si l'histoire qui va lier Elena et Teseo allège ce roman, les scènes d'attaques sont terriblement vraies. Les détails de la technique opératoire de destruction sont impressionnants. J'ai eu du mal à imaginer ces hommes-torpilles chevauchant leur bombe, en détacher l'ogive pour la placer sous la coque d'un cuirassé ou d'un porte-avion. La mise à feu en sera déclenchée par une minuterie, laissant le temps aux hommes grenouilles de rejoindre leur cache.
Ce roman tiré d'un pan de l'histoire totalement inconnu pour ma part, est d'une réalité surprenante. En fait, Arturo Perez-Reverte a été correspondant de guerre et dans ce roman-récit il a sû mettre en valeur le courage des hommes, la solidarité entre les différentes équipes, le sens de l'honneur, le tout sans prendre aucun parti.
Passion, contre-espionnage, honneur, sacrifice, engagement des italiens sont des thèmes régulièrement adoptés par Arturo Perez-Reverte.