Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

litterature australienne

La dernière valse de Mathilda de Tamara McKINLEY

Un superbe roman d'amour et de tragédie qui se déroule en Australie, un monde totalement différent du nôtre.

Les descriptions nous transportent vers une terre aride, chaude, poussiéreuse et rouge où les distances entre les villes se comptent en heures de route. On y retrouve une faune inhabituelle: koalas, kangourous, wallabies, iguanes, wombats. Les paysages où montagnes et plaines alternent semblent envoutants. On apprend ce que pouvait être la vie des éleveurs de moutons dans la Nouvelle Galles du Nord. Une vie rude à la merci d'une météo capricieuse (sécheresse de plusieurs années, orages secs, incendies...)

Résumé: Deux histoires en parallèle animent cette saga australienne.

Fin de la 1ère guerre mondiale, 1923, Mathilda vient de perdre sa mère et, seule avec son père, elle va devoir gérer l'immense domaine de Churinga.

Cinquante ans plus tard, le mari et le petit garçon de Jenny meurent dans un accident. A 25 ans, elle hérite d' une station de moutons dans le Bush. Elle décide de quitter Sydney pour s'y rendre et découvre les journaux intimes de Mathilda...

Mathilda et Jenny, 2 femmes fortes et courageuses que la vie n'épargne pas....

Ce livre a tous les critères du roman au sens romanesque mais les rebondissements en font un page turner très agréable à lire, un bon livre de vacances.

 

L’outback est l’arrière-pays généralement semi-aride de l’Australie, situé au-delà du bush. Grand comme les deux tiers de l’Europe, il n’est pas très peuplé : un peu plus d’un million d’habitants soit moins de 5 % de la population du pays.

 

Le bush australien occupe environ 800 000 km2, répartis en deux grandes écorégions de type forêts, bois et broussailles méditerranéens.

 

Le lac Pedder en Tasmanie

 

  •  

Voir les commentaires

Sarah Thornhill de Kate GRENVILLE

sarah-thornhill.png

Dans ce 3ème roman de Kate Grenville nous retrouvons les personnages de "Le fleuve secret" et plus particulièrement Sarah la fille de William Thornhill, batelier sur la Tamise, condamné pour vol au bannissement à vie en Nouvelle Galles du Sud (sud-est de l'Australie).

Sarah a 3 grands frères, sa mère est morte alors qu'elle était toute petite et son père William,  s'est remarié  a une femme que Sarah appelle Ma. Ils vivent à proximité des "naturels" (arborigènes) qui sont en guenille et affamés.

Sarah a pour meilleur ami Jack Langland, métisse de père anglais et de mère "naturelle". Ils se connaissent depuis la petite enfance et veulent se marier mais Ma que l'on peut surnommer la marâtre fait tout pour éloigner Jack en dévoilant des secrets de famille...

 

Roman sur la vie Australienne de l'époque, sur le racisme et la méfiance face aux autochtones, racisme entre blancs arrivés libres d'Irlande ou d'Angleterre et ceux arrivés bannis puis affranchis.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Sarah courageuse au grand coeur.

L'auteur a pris le parti de rapporter l'histoire de la narratrice qui est illétrée, le style est donc un parler incorrect et assez lourd.

 

Voir les commentaires

Une vie entre deux océans de M.L. STEDMAN ♥ ♥ ♥

vie-entre-deux-oceans.jpg

Tom Sherbourne revient sain et sauf de la guerre des tranchées. Aspirant au calme, il accepte le poste de gardien de phare sur l'île de Janus. Cette île sauvage et reculée est accessible après une journée de bateau et ravitaillée tous les six mois.

Lors d’une permission sur le continent, Tom rencontre Isabel, très jeune fille, un peu fofolle mais déterminée. Le couple s’écrit, éperdument amoureux, ils se marient. Isabel accepte de vivre sur cette île où ils vivent très heureux .

Une seule ombre à ce bonheur, Isabel a fait 2 fausses couches et vient de perdre un 3ème enfant mort-né, pourtant le désir d’enfant est très fort pour ce couple solitaire.

Au printemps, un dinghy s’échoue sur le rivage de l’île, à son bord un homme mort et un bébé en bonne santé.

Isabel va contraindre Tom de garder ce bébé, faisant croire que sa dernière grossesse s’est bien terminée. Tom va déroger à la règle de gardien de phare et modifie le livre de bord du phare, il enterre l'homme et ne dit rien.

Ils élèvent la petite Lucy jusqu’au jour où, rendant visite aux grands-parents, Tom et Isabel découvrent que la mère de Lucy existe et qu’elle attend son mari et sa fille depuis 4 ans. Cette femme est considérée comme folle par les habitants car chaque jour, elle se rend sur le port et au commissariat posant toujours les mêmes questions…

 

Ce roman m’a tenue en haleine car on a envie de connaître l’issue de cette terrible histoire.

On y découvre la vie d’un gardien de phare; la vie reculée, dure, soumise à l’isolement sur cette île de 200ha, une île balayée par les vents à 150 kms du continent,

On se heurte aux liens de cœur et aux liens de sang...

Le bien et la vérité, le mal et le mensonge sont omniprésents dans cette vie entre deux océans, entre deux mers ou entre deux mères….

 

Souvent je m'offre les premiers romans et une fois de plus je ne me suis pas trompée!

A lire!

A priori ce roman devrait être adapté au cinéma.... Si vous en entendez parler prévenez-moi!!!

Voir les commentaires

Le fleuve secret de Kate GRENVILLE

Fleuve-secret.png   

                      

 

 

 

 

        Résumé: Nous sommes à Londres en 1800; les docks, la pauvreté, la saleté, la violence de l'Angleterre qui, en plein boom économique, fait  le bonheur des uns et le malheur des autres; c'est là que vit William Thornhill.

      William Thornhill échappe à la mortalité infantile considérable à cette époque et ne veut plus avoir ni faim ni froid.

      Il a la chance de rencontrer le propriétaire d'un des bateaux qui transportent les marchandises et les gens d'un point à un autre de la Tamise ainsi que sa fille, Sal, la belle Sarah qui va l'accompagner durant toute sa vie.

      Jeunes mariés, Will et Sal réussissent à améliorer leur quotidien à force de travail et de petits trafics. Malheureusement, William devenu batelier tente une nuit de voler une cargaison de bois et se fait prendre sur dénonciation.

     Voué à la pendaison, Sal réussit à faire transformer sa peine;  il sera banni à perpétuité en Nouvelle-Galles près de Sydney et partira avec sa femme et leur jeune enfant.

     Mais c'est là que vivent les Darug (les autochtones) depuis près de 40 000 ans ...

et je n'en dévoilerai pas plus !

     L'auteur: Les personnages de Kate Grenville sont confrontés à la violence miséreuse de Londres puis à la vie difficile des forçats qui sont en fait les premiers colons d'Australie, mais aussi au racisme, à la peur, à la violence ...

    La lecture de ce livre est captivante car le fond historique est bien documenté. L'histoire est bien menée les personnages sont très arrachants et ... le lecteur ne lâche plus son livre!

 

Encore merci à l'amie qui m'a fait découvrir cette belle lecture.

Sur le même thème, Vous pouvez lire également: "L'amant de Patagonie" d'Isabelle Autissier 

 

    Pour en savoir plus, extraits de wikipédia:

   Les premiers habitants de Nouvelle-galles du Sud pays étaient les Arborigènes de la Nouvelle-galles du Sud depuis environ 40,000 ans. Le premier Européen à apercevoir le pays fut le navigateur anglais James Cook, en 1770. Le First Fleet First des colons britanniques est arrivé à SYdney en 1788. En 1901, la colonie est devenue un État de la fédération australienne.

En 1770, l'explorateur anglais lieutenant James Cook a noté ses impressions sur les Aborigènes de Nouvelle-Hollande (Nouvelle-Galles du Sud) dans son journal: « en réalité ils sont bien plus heureux que nous les Européens… Ils vivent dans la tranquillité qui n'est pas troublée par l'inégalité de la condition. La terre et la mer leur fournissent toutes les choses nécessaires pour vivre… Ils vivent dans un climat agréable et ont un air très sain… ils n'ont aucune abondance ».  Les autochtones australiens avaient vécu dans ce qui est maintenant la Nouvelle-Galles du Sud, pendant au moins 50 000 ans, de la chasse, la cueillette et la pêche.

L'arrivée de colons européens va avoir un effet immédiat et dévastateur sur eux. Ils n'avaient aucune résistance naturelle aux maladies européennes et la propagation d'épidémies de rougeole et de variole se propageant très loin au-delà des points de peuplement, va réduire radicalement leur population et perturber gravement la société autochtone. Bien qu'il y ait une certaine résistance à l'occupation européenne, en général, les populations autochtones ont été expulsées de leurs terres sans difficulté. La dépossession, la maladie, la violence et l'alcool ont réduit leur civilisation à l'état de vestige dans la plupart des domaines en moins d'une génération 

     Arrivée des Anglais

    En 1770 le capitaine James Cook explora une partie de l’Australie en partant de Sydney pour remonter jusqu’au Top End. Pendant l’année qu’il parcoura il a eu le temps de tous noter sur son journal de bord : cartes topographiques, vie de la faune et de la flore, l’accueil des aborigènes qui l’ont accueillis avec des lances. Toutes ces descriptions et ces notes ont été remises à sa Majesté Royale.   james cook endeavour 

        Les premiers colons Anglais arrivèrent sur ce grand continent peuplé de vide, en 1788 avec la conviction d’être les rois du monde. Ils débarquèrent dans la Nouvelle Galles du Sud jusqu’en 1868 avec les bagnards, les délinquants par faute de place dans les prisons en Angleterre. C’est comme ça que fut le premier envoi des premiers bagnards en Australie, et que les premiers massacres des aborigènes commencèrent. Par la suite les farmers et les squatters vinrent à leurs tours, puis les chercheurs d’or. Les premiers envahisseurs de l’Australie commencèrent à peupler ce continent et à y installer des règles jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Ce fut le début de l’expansion, l’Australie commença à naître.

        Le massacre des aborigènes

      Les aborigènes furent chassés de chez eux, les hommes les femmes et enfants furent tués et massacrés sans scrupules juste pour prendre possession de leurs terres. De toute façon ils n’avaient pas les moyens pour se défendre, les colons s’en servaient comme esclaves pour travailler la terre. Les hommes dans les champs pour l’agriculture, les femmes aux taches ménagères, et les enfants restaient avec leurs mamans. Les colons ont évidemment amenés avec eux les maladies, comme la rubéole, le rhume et le smallpox qui décimèrent les aborigènes qui n'était pas immunisés car non existant sur ce continent..

       C’est pour cela que les Aborigènes se retranchèrent dans les territoires dit « aride » que les blancs hésitaient à explorer. Cet endroit était tellement désertique, ils se doutaient qu’ils leur manqueraient l’eau nécessaire à cet expédition.

        L'Abolition

      En 1950 ce fut l’abolition des camps pénitenciers dans la Nouvelle Galles du Sud et ce n’est qu’en 1953 que les aborigènes du territoire du nord pouvaient accéder à leurs droits de citoyenneté.

      Ce n'est qu'en 2008 que l'Australie reconnu officiellement les faits passés, le massacre des aborigènes et le vol de leurs terres.

 

casuarina.jpgcasuarina-ou-pin-australien.jpg

L'auteur nous parle souvent des casuarinas utilisée par les colons:

Les gracieux casuarinas des rivières et des côtes d'Australie, où on les appelle «chênes femelles» (she-oaks), apparaissent en Chine, en Malaisie, autour de la Méditerrannée, dans les Amériques et en Afrique. Leur bois est reconnu comme l'un des meilleurs combustibles du monde. Comme les acacias, ils fixent l'azote, améliorent et stabilisent les sols.

Voir les commentaires

Les affligés de Chris WOMERSLEY

les-affliges.jpg 

 

 

                

 

 

 

    Voici mon 1er roman choisi un peu, beaucoup... au hasard parmi les quelques 600 romans de la rentrée littéraire 2012! Et je peux assurer que j'ai fait "bonne pioche"!

Résumé: Ce roman se déroule à la fin de la 1ère guerre mondiale; Quinn revient du nord-est de la France, 10 ans après avoir quitté son pays natal: l'Australie.

Il retrouve son pays ravagé par la grippe espagnole alors que de son côté Quinn est ravagé par la guerre: défiguré, quasiment sourd et souffrant des inhalations de gaz moutarde.

S'il revient c'est surtout pour s'acquitter du meurtre dont on l'accuse. Quinn connait le meutrier et veut faire justice. Il veut aussi retrouver sa mère qu'il va secrètement, accompagner vers sa mort.

Dans sa quête, une petite fille mystérieuse, qui en sait plus qu'il ne semble,  va l'aider et surtout l'inciter à se venger...

Analyse: Le titre de ce roman est bien choisi car il évoque les personnages torturés par les pires souffrances. L'auteur alterne le présent de l'histoire, 1919 et la période du meurtre 1909. Il nous entraîne dans une ambiance lourde voire étouffante dans laquelle il est question de guerre, de vie et de mort, de deuil,  de famille, de maladie, de vengeance mais aussi d'espoir et d'amour.

 On y découvre l'Australie de l'époque. 

L'auteur: Né en 1968 à Melbourne, Chris Womersley est considéré comme l'un des meilleurs jeunes écrivains australiens. Récompensé pour son 1er roman: "The low road", il a connu une véritablre consécration dans la presse et auprès du public pour les affligés, finaliste de tous les grands ^prix littéraires du pays ( extrait de la jaquette du livre).

Mon avis: Je pense que les lecteurs trouveront ce livre difficile, dur en émotions  mais, dès la première page, ils seront happés par cette histoire  sans même s'en apercevoir... et ne resteront pas indifférents la dernière page tournée!

Les affligés, Chris Womersley, traduit de l’anglais (Australie) par Valérie Malfoy, Albin Michel, mai 2012, 336 p., 20 euros

 

Voir les commentaires

La voleuse de livres de Markus ZUSAK

    Un article est déjà publié sur ce site, et après lecture, je vous propose de vous rendre sur Wikipedia qui analyse de façon très précise ce livre.

 

Voici un extrait parmi tant d'autres....

 

"Vers seize heures trente, le temps s'était considérablement rafraîchi.

Les gens réclamèrent sur le ton de la plaisanterie qu'on allume le feu, histoire de se réchauffer. "Toutes ces saletés ne sont bonnes à rien d'autre, d'ailleurs!"

Les saletés en question furent apprortées sur des charrettes et déchargées au milieu de la place, puis arrosées d'un liquide à l'odeur douceâtre. Parfois, des livres et des papiers glissaient ou se détachaient de la pile, mais ils y étaient remis à chaque fois.

De loin, le tas ressemblait à un volcan, ou à un grotesque objet étranger qui aurait atterri par miracle en pleine ville et qu'il fallait anéantir au plus vite.

L'odeur flottait...."

"Les  humains aiment bien, le spectacle d'une petite destruction, me semble-t-il. Ils commencent par les châteaux de sable et les châteaux de cartes et ils vont de plus en plus loin. Ils sont particulièrement doués pour ça."

 

Beaucoup de sous-entendus, d'autant plus que le narrateur est LA MORT....

Voir les commentaires

"Des cailloux dans le ventre" de Jon Bauer

cailloux-dans-le-ventre.jpgL'auteur: Jon Bauer est installé en Australie depuis dix ans et a reçu le prix du 1er roman décerné par les libraires indépendants australiens.

Le résumé: De façon alternative, nous sommes dans la vie d'enfant du narrateur puis dans sa vie d'adulte, voulant justifier son attitude de grand au travers de son passé. Petit à petit, grace à cette alternance d'époques, les secrets de famille sont dévoilés.

Le narrateur, dont nous ne connaissons pas le nom, est à 8 ans un enfant psychotique qui se sent mal aimé. En fait, il est écrasé pas sa jalousie envers les enfants placés chez ses parents.

Il nous parle surtout de Robert, de 8 ans son aîné, jeune ado doux et intelligent dont le narrateur est bien trop jaloux, d'autant plus que sa mère s'attache à ce nouveau pensionnaire et délaisse un peu son fils unique. Un jour... tout bascule.

20 ans plus tard le narrateur revient auprès de sa mère, veuve et phase terminale, il va tenter de lui dévoiler ses rancoeurs, son passé... un vrai cauchemar!

L'analyse: Des cailloux dans le ventre est un roman qui ne laisse pas indifférent.

Ce livre m'a beaucoup dérangée, pressée de le finir car je me demandais jusqu'où l'auteur pouvait aller dans l'horreur.

Maintenant que je l'ai terminé, je suis rassurée et pense l'avoir lu trop vite, mais je n'ai pas le courage de le relire! Je pense d'ailleurs que l'on peut détester ce livre.

L'écriture est particulière, c'est tantôt celle d'un enfant et sa pensée d'enfant, tantôt celle d'un adulte "psychologiquement malade".

L'auteur a donné vie (j'espère que ce n'est pas autobiographique) à un personnage noir, proche de la folie qui détruit tout sur son passage dont la rage est présente dès le début du roman et la jalousie destructrice.

On y trouve la rancoeur et le pardon; les retrouvailles et l'abandon. 

Et la question des familles d'accueil, leur rôle vis à vis de leur famille et de leurs pensionnaires est largement posée.....

Bref; beaucoup de sentiments mais âmes sensibles abstenez-vous!

 

 

Voir les commentaires

"La voleuse de livres", un exemple à suivre?

VoleuseLivres

 

Auteur: Markus Zusak

Livre déroutant, à plus d'un titre !

Laissez-vous guider par une narratrice hors du commun (des mortels ...) pour découvrir un aspect de l'Histoire méconnu de la Seconde Guerre Mondiale...

Laissez-vous surpendre par son style parfois étrange...

Laissez-vous émouvoir par ces petits riens qui émergent du chaos environnant...

Laissez-vous prendre, petit à petit, d'amitié pour les personnages  qui rendent ce livre si attachant...

Voir les commentaires