Le résumé: Ivan et Francesca, passionnés tous deux de littérature, décident de mettre à profit sa fortune pour l'une, son expérience de libraire pour l'autre pour créer "La Librairie Idéale" : un lieu où les lecteurs ne trouveront que des chefs d'oeuvre.
Pour se faire, un comité de 8 personnes dont le nom reste tu, est mis en place. Suivant des critères bien définis, chaque personne établit une liste de 300 romans. Une personne extérieure au comité se charge d'élaborer la liste des romans à mettre en rayon à partir des 8 listes préétablies.
Tout irait parfaitement bien si cette entreprise n'était pas victime de son succès... Toute l'intrigue est là....
La structure de ce roman: Comme bien souvent, le récit est écrit dans le récit...
C'est l'enquête menée sur les différents attentats qui amène le récit de la création de la librairie "Au bon roman".
La réflexion sur la mise en place d'une librairie et les critères de choix des romans sont intéressants. De plus, toute une liste de "bons romans "est fournie au fil de la lecture.
En voici une petite liste non exhaustive...
"Au bon roman" est un roman original que les amoureux de la lecture liront avec plaisir.
"Pour vous Sarah, c'est quoi les choses qui comptent dans la vie ?
Elle le regarde... Elle dit c'est curieux comme question.
C'est curieux de dire dans la vie parce ce que je ne vois rien d'autre qui compte vraiment que la vie elle-même."
Le résumé: En 1940, Louis, jeune homme français, roule au volant de son camion chargé d'une précieuse cargaison. Il fuit devant l'arrivée des allemands et doit atteindre la France Libre. Son déplacement est secret et discret; mais, lorsqu'il voit cette jeune fille au bord de la route, le soir, sous la pluie, il s'arrête et l'emmène dans son camion...
En 1943, la résistance s'organise, Sarah est là, elle l'attend...
Plus de détails: Ce petit roman de 135 pages, écrit dans un style incisif aux phrases courtes nous parle d'un sujet que j'ignorais: le rapatriement pour leur protection des toiles du Louvre en zone libre. L'auteur aborde également le thème de l'amour tout en douceur, tout en couleurs comme une oeuvre d'art; la résistance que l'on ressent plus que l'on ne voit; la guerre qui en toile de fond nous est suggérée plus que décrite et bien sûr la peinture.
Le radeau de la Méduse: En une page, l'auteur nous décrit le naufrage de la Méduse.
C'est également un prétexte pour s'interroger sur l'art, son interprétation, son utilité, sa mémoire ...
L'auteur: Antoine Choplin: HEC, sup de co... En 1980 il abandonne tout et se consacre à l'écriture. Depuis 1996 il est l’organisateur du festival de l’Arpenteur, en Isère, événement consacré au spectacle vivant et à la littérature.Il vit près de Grenoble, où il concilie son travail d’auteur, ses activités culturelles et sa passion pour la marche en montagne.
Il est également l’auteur de plusieurs livres notamment Radeau (2003, Prix des librairies Initiales), Léger fracas du monde (2005), L’Impasse (2006), Le héron de Guernica etc.
Vous allez penser: "Encore un livre sur la deuxième guerre mondiale"!
Oui! Mais celui-ci nous fait découvrir des éléments assez mal connus. La documentation sur le milieu artistique et littéraire de l'époque nous informe sur ce que les nombreux personnages de ce roman ont fait de cette guerre...ou ont profité de cette guerre...
Ce roman historique est présenté sous forme d'un journal qui veut nous donner à comprendre les événements et réhabiliter la vérité. D'une façon chronoloqique, ce long récit retrace la vie de Guillaume Berkeley à travers des événements historiques précis.
Résumé: Dans l'entre-deux guerres, Guillaume vit avec son frère, sa mère et son beau-père dans une île anglo-normande, ils n'en sont jamais sortis! C'est à la suite d'une peine amoureuse que Guillaume va quitter cette île pour découvrir Paris en 1939 et retrouver Simon Bloch. Cet ami qui initie Guillaume au monde du cinéma et du théâtre depuis plusieurs années à chaque vacances passées sur l'île, va accueillir Guillaume dans son vaste appartement parisien. Guillaume découvre la vie de bohème des artistes parisiens mais aussi cette période d'occupation.
Ce personnage très indécis, très influençable va s'engager, coopérer, trahir, trafiquer, se venger, aimer, haïr, découvrir l'antisémitisme, être de tous bords mais en toute quiétude car il est fidèle à lui-même et aux autres.
Question: Ce roman soulève une grande question: Qu'aurions-nous fait à la place de Guillaume pour résister à toutes les tentations de cette époque si trouble? Comment peut-on bacsuler dans des actions si horribles?
Mon avis: Très bon roman historique très bien documenté qui se lit facilement et nous tient en haleine.
Vous avez compris que j'ai lu ce livre avec plaisir car le récit coule tout seul, les attitudes ambiguës de Guillaume peuvent déranger mais s'expliquent ou pas! par le contexte historique...
Avez-vous lu d'autres livres de cet auteur? Si oui, que me conseillez-vous?
Lors d'un de mes nombreux voyages en Auvergne, j'ai découvert à la bibliothèque de Sainte-Florine (ma ville de naissance) divers articles sur une écrivaine du pays Auvergnaat. elle est originaire d'Aurillac, dans le Cantal. Elle se réclame de cette région rurale où elle est nèe, son écriture vient de là.
Elle a écrit d'abord des nouvelles, puis des romans. Je viens de lire : "Le soir du chien", ce n'est pas une lecture facile, l'atmosphère y est bien souvent lourde. Elle décrit bien son style par ces mots :
" L'écriture est une étreinte avec le matériau verbal. Et qui dit étreinte, dit lutte, violence, viol. C'est de l'empoignade, du corps à corps avec la viande des mots. "
Malgrè tout je vous recommande de découvrir cette auteure, son vocabulaire est très riche, elle a un doctorat de littérature Française, et son 1er roman : "Le soir du chien" a obtenu le prix Renaudot des lycéens.
Ci-joint quelques articles, qui, j'espère vous donneront envie de la connaitre.
Le fanal bleu est le dernier ouvrage de Colette.
Ecrit en 1949, il nous entraîne de Paris à Genève en passant par Grâce et le beaujolais.Ce récit rassemble ses souvenirs, des scènes entre amis: Jean Cocteau, Marguerite Morino, Jean Marais.., des anecdoctes et des réflexions sur la vie et la fin de vie.
Tout au long de sa vie, Colette a amassé d'innombrables images. Elle en donne dans fanal Bleu une grande quanité, car ni le temps, ni la maladie n'ont pu atteindre sa vitalité et son talent... Une belle leçon de vie!
Colette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est une romancière française née à Saint-Sauveur -en-uisaye dans l'Yonne. Néé le 28 janvier 1873, elle meurt à Paris le 3 août 1945.
Elle est élue membre de l'Académie Goncourt en 1945.
Si j'ai lu ce roman, c'est à la suite de la visite du musée de Colette où Denise m'a emmenée en 2008. J'ai lu ce roman ce mois-ci avec beaucoup de plaisir en savourant les images et le bonheur de vivre que Colette nous fait partager.
Voici le lien qui vous mènera vers le musée.
"Je m'appelle Saad Sadd, ce qui signifie en arabe Espoir, Espoir
et en anglais Triste Triste"
Résumé: Saad Saad est un jeune irakien qui ne veut plus vivre dans son pays. Le régime de Sadam Hussein est terrible, le pays est dévasté par l'embargo suivi de la guerre, les attentats fleurissent autour de lui. Dans ce voyage semé d'embuches, le jeune homme va traverser plusieurs pays.
L'auteur met ainsi en avant 2 sujets graves: la guerre et l'immigration clandestine. Comme à son habitude, l'auteur nous fait partager ses réflexions sur les hommes d'aujourd'hui en temps de guerre ainsi que sur nous, occidentaux face à la misère des autres. Il le fait en douceur en nous sensibilisant sans brutalité.
Pourquoi ce titre ?
"Prenant à rebours Homère, puisque la guerre a lieu en Ithaque/Bagdad, l’auteur respecte certaines des étapes du voyage d’Ulysse, notamment la trêve amoureuse auprès de Nausicaa, représentée dans le roman par une jeune femme italienne, amoureuse de Saad et généreuse. La magie est aussi partie prenante de l’intrigue : avec la figure du fantôme du père en mentor, et la réapparition inattendue de certains personnage." (extrait d'un article de blogueur)
Extrait:
" L'homme lutte contre la peur mais, contrairement à ce qu'on répète toujours, cette peur n'est pas celle de la mort, car la peur de la mort, tout le monde ne l'éprouve pas, certains n'ayant aucune imagination, d'autres se croyant immortels, d'autres encore espérant des rencontres merveilleuses après leur trépas.
La seule peur universelle, la peur unique, celle qui conduit toutes nos pensées, c'est la peur de n' être rien. Parce que chaque individu a éprouvé ceci, ne fût-ce qu'une seonde au cours d'une journée: se rendre compte que, par nature, ne lui appartient aucune des identités qui le définissent, qu'il aurait pu ne pas être doté de ce qui le caractérise, qu'il s'en est fallu d'un cheveu qu'il naisse ailleurs, apprenne une autre langue, reçoive une éducation religieuse différente, qu'on l'élève dans une autre culture, qu'on l'instruise dans une aure idéologie, avec d'autres parents, d'autres tuteurs, d'autres modèles. Vertige!
Moi, le clandestin, je rappelai tout cela.... "
Cet extrait me parle beaucoup... les peurs qui engendrent nos angoisses, notre agressivité, nos silences... la France, ce pays qui est le mien avec toute la chance que cela comporte.....
A lire également:
"Le cycle de l'invisible avec Milatera, Mr Ibrahim et les fleurs du Coran - Oscar et la dame en rose - L'enfant de Noé
La part de l'autre - Odette toulemonde - La rêveuse d'Ostende
Du kremlin au Birobidjan, du goulag aux prisons du KGB, du théâtre yiddish à Broadway, Marek Halter nous fait découvrir la vie tumultueuse de Marina Andréiva ou Maria Aron qui a 19 ans en 1932.
1950 - New York : Après Orson Wells et Arthur Miller, Mc Carthy et son équipe interroge une certaine Maria Aron accusée d'être entrée en Amérique avec un faux passport et d'avoir espionné pour le compte de l'URSS.
Pendant 4 jours, nous assistons au procès de cette jeune comédienne qui crie son innocence et attaque le système maccarthyste de l'époque.
Nous évoluons dans la deuxième guerre mondiale et son après guerre (1932-1945 et 1950) par le biais du récit de Marina et de flash back de façon très agréable et très claire. L'écriture est très belle.
Les thèmes abordés sont multiples:
- La période extrèmement trouble de la deuxième guerre mondiale aux Etats Unis et en Russie
- le peuple juif ses rites et sa richesse intellectuelle
- la domination de Staline sur les juifs mais aussi sur son peuple
- le théâtre,
- la justice et l'injustice,
- le maccarthysmes (chasse aux communistes)
En fin de roman, une carte ainsi que quelques repères historiques nous aide à éclaircir cette période très sombre et mal connue.
Quatrième de couverture: Comment se révolte-t-on contre l'idiotie, les pouvoirs, la cruauté, la violence?
Première par ordre d'apparition, Céleste veut un aspirateur et un peu de raison dans la maison. Nelson, le fils rebelle recueille le rat de laboratoire de son ami JP installé à demeure devant l' Hippopotamus. A qui et à quoi s'ajoutent des tas d'autres pesonnages, hommes ou bestioles, familiers ou légendaires. Tout un monde de liberté à conquérir, d'ourlets défaits, de buffles qui pleurent, de chats aveugles, de filles cruelles et inconscientes.
Une arche de Noé urbaine, contemporaine , joyeuse et courageuse."
Mon avis: Moi, j'attends encore le pingouin et ne sais pas quoi penser de ce livre... Je ne vois pas vraiment la révolte non plus...Je crois ne rien avoir compris et je reste perplexe!
Ce livre fait partie de la collection Pabloïd. Pablo Picasso affirme que les thèmes fondamentaux de l'art sont et seront toujours: "la naissance, la grossesse, la souffrance, le meurtre, le couple, la mort, la révolte et peut être le baiser." Il les appelle emblèmes. Geneviève Brisac a choisi La révolte. La collection Tabloïd donne carte blanche à des écrivains pour composer un texte à partir de l'un de ces huit thèmes, en voici le 3ème titre.
Ce livre a été acheté pour la bibliothèque et n'ai pas emprunté par nos lecteurs. Alors j'ai fait l'effort de le lire mais je me vois mal le conseiller! Peut être que l'humour de cet auteur ne me convient pas... Dommage !
J'attends votre avis!
Un 1er roman très réussi qui a obtenu cinq prix littéraires ... plus le mien !
Vous avez compris ! J'ai adoré!
Le résumé (très succinct): Au décès de sa mère, Camille reçoit de nombreuses lettres de condoléances. Parmi elles, une lettre plus épaisse que les autres, une lettre différente des autres, une sorte de confession...
Un homme, Louis, raconte sa vie et celle d'Annie.
Camille est éditrice et pense qu'on lui envoie le début d'un roman ... Chaque semaine, une nouvelle lettre arrive ...
Camille se sent rapidement mal à l'aise, et si l'histoire la concernait?
Dans ce roman, plusieurs voix s'entremêlent: la narratrice, Camille ; le correspondant, Louis et le long récit d'Annie. Pour terminer le suspens un autre personnage intervient. Mais tout est limpide, tout se dévoile progressivement sur un rythme qui nous tient en haleine, nous découvrons au même rythme que Camille tout ce qui fait le suspens de ce livre.Jusqu'au dernier mot, le lecteur reçoit révélation sur révélation.
L'analyse: L'auteur a su mêler le fond historique de seconde guerre mondiale et le récit de plusieurs vies gâchées, brisées.
De plus, cette intrigue se déroule au milieu du XXème siècle et le débat sur les "mères-porteuses" est le principal sujet. Et si j'ai une opinion sur ce sujet, je peux dire qu'à la fin de ce roman mes convictions sont ébranlées car chaque histoire est unique, chaque personne a son passé, chacun a ses propres sentiments ...
Le thème du mensonge est également largement exploité et bien utilisé!
Ce roman n'est pas un thriller pourtant les confidences successives sont à couper le souffle!